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C’est déjà le moment de ressortir son appareil à raclette ! Si les coulées infinies de fromage suisse doré et fondant vous font envie, elles ne sont peut-être pas si favorable à la bonne santé de votre cerveau.

Dans le magazine américain Parade, une neurochirurgienne et un neurologue, Dr. Betsy Grunch et Dr. Etienne Mill, se confient sur les bénéfices et les risques du fromage pour notre cerveau. En effet, tous ne se valent pas, et plusieurs paramètres sont à prendre en compte dans le choix de cet aliment.

Les deux experts du cerveau citent une étude japonaise, parue en juillet 2023. Cette dernière, basée sur 1 503 personnes de plus de 65 ans, fait un lien entre la consommation de féta et de cheddar, et l’amélioration de la mémoire et des capacités cognitives chez les séniors.

Acide linoléique, acides gras saturés

Ils révèlent que l’acide linoléique conjugué, contenu dans de nombreux fromages vieillis, est bon pour le cerveau. Il réduit les inflammations et améliore les fonctions cognitives. Parmi les fromages concernés, les experts citent le brie, le cheddar, le bleu, l’edam, et le gruyère. On peut ajouter à cette liste le comté, le roquefort, le gouda, le reblochon…

Cependant, la plupart de ces fromages présentent un inconvénient : ils sont riches en acides gras saturés. Or, comme expliqué par les deux médecins, ce nutriment est lié à la démence. Ainsi, les fromages à pâte dure tels que le parmesan, le comté, le gruyère, le brie et le roquefort, qui contiennent au-dessus de 20% d’acides gras saturés, ne sont pas si sains.

Heureusement, des fromages pauvres en graisses saturées existent. Les deux experts citent par exemple la mozzarella, la féta et le cottage. D’autres fromages de chez nous entrent aussi dans la liste, comme le chèvre frais, le cancoillotte, le camembert, la ricotta, le chamois d’or et certains fromages de brebis.

Attention aux fromages industriels

Quel que soit le fromage, un paramètre important à prendre en compte, selon le neurologue et la neurochirurgienne, est son niveau de transformation. Les fromages très industriels, donc transformés, sont plus susceptibles de contenir des ingrédients mauvais pour la santé du cerveau, notamment le diacétyle. Cet exhausteur de goût, très utilisé dans les produits laitiers, est lié à un déclin de la mémoire et aux maladies cérébrovasculaires.

Alors, comment les reconnaître ? Les fromages affichant “diacétyle” dans leur composition sont à éviter. En général, les deux médecins conseillent de se détourner des fromages avec une longue liste d’ingrédients, quelle que soit la variété. Ils précisent que les fromages à tartiner ou à emballage individuel sont souvent concernés.

L’importance d’écouter son corps

Enfin, les deux docteurs recommandent d’écouter son corps, notamment lors de la digestion. Ils rappellent que le lien entre l’intestin et le cerveau est de plus en plus avéré. Un fromage qui nuit au système digestif a donc de fortes probabilités d’être mauvais pour le cerveau.

Dans ce contexte, ils conseillent aux personnes intolérantes au lactose de se tourner vers les fromages en contenant peu, comme le gruyère, le parmesan et le cheddar.

Quant à la raclette, fromage à pâte mi-dure, ce n’est ni un bon ni un mauvais élève. En effet, il en existe des plus ou moins gras selon les marques. Pour un cerveau en bonne santé cet automne, privilégiez un fromage à raclette avec peu de graisses saturées et moins transformé.

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