jeune couple ayant des arguments à la maison

Qui ne s'est jamais senti plus agressif en hiver ? A cause de ce petit coup de blues qui arrive en même temps que les jours raccourcissent et les températures baissent. Des chercheurs de l'Indiana University aurait trouvé une raison scientifique à ce phénomène chez les femmes, même si leur expérience ne porte pour l'instant que sur des hamsters. D'après leur étude, la clé se trouverait dans un mécanisme hormonal qui entraînerait une agressivité accrue à l'apparition des jours froids. Un mécanisme bien spécifique puisqu'il n'a pas été retrouvé chez les hamsters mâles.

"Les résultats montrent pour la première fois que la mélatonine agit directement sur les glandes surrénales chez les femelles pour déclencher un "commutateur saisonnier de l'agression", explique Nikki Rendon, principal auteur de l'étude. La mélatonine que l'organisme produit naturellement pour réguler le rythmes biologiques comme le cycle du sommeil. Cette hormone, qui augmente dans le corps pendant l'obscurité et diminue pendant la journée, est produite par la glande pinéale (dans le cerveau).

Mieux comprendre l'agressivité chez l'homme

La glande surrénale, elle, produit entre autres la "déhydroépiandrostérone" ou DHEA, un stéroïde sexuel qui affecte les niveaux d'agressivité chez les mammifères. Cette étude a permis de découvrir que la mélatonine agirait directement sur les glandes surrénales chez les femelles pour déclencher la libération de la DHEA. Chez les femmes, la DHEA sert à compenser de faibles niveaux d'estradiol, une forme d'oestrogène produite pendant l'hiver.

"Cette étude basée sur le précédent travail sur lien entre des jours plus courts montre d'importants mécanismes hormonaux chez les femmes et fournit de nouvelles informations sur le rôle du sexe dans ces mécanismes", explique Gregory Demas, professeur de biologie et auteur de l'étude. La recherche a été menée sur des hamsters de Sibérie, dont le système surrénal est semblable à celui des humains. 130 ont été exposés à de longues journées pendant une semaine puis 45 d'entre eux à des journées plus courtes pendant dix semaines.

L'expérience a montré que les femelles exposées à des journées courtes se sont montrées les plus agressives et montraient un niveau plus élevé de DHEA et de mélatonine. "Il est de plus en plus en plus clair que les hormones sexuelles jouent un rôle important dans le contrôle de l'agressivité chez le mâle et la femelle - mais les femelles, humaines et non-humaines, sont traditionnellement peu étudiées dans les sciences", ajoute Nikki Rendon. Bien qu'à un stade encore peu avancé, ce travail pourrait servir à faire avancer la recherche sur le traitement de l'agressivité inapproprié chez l'homme.

mots-clés : hiver, irritation
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