Particules fines dans l'air : danger pour les poumons

Les dernières mesures de la qualité de l’air, réalisées par l’ATMO Nouvelle-Aquitaine, révèlent dans un communiqué du vendredi 22 juillet 2022 que le seuil d’alerte aux particules en suspension est largement dépassé dans la région.

Avec plus de 30 000 hectares brûlés et en moyenne un incendie par semaine, selon le Système Européen d’information sur les incendies de forêts, habitants et vacanciers sont soumis à l’équivalent de pics de pollution intenses.

La fumée nocive pour la santé

Lorsqu’elles brûlent, les forêts produisent des particules fines et ultra-fines (PM10 : particules de diamètre inférieur à 10 micromètres et PM2,5 : particules de diamètre inférieur à 2,5 micromètres). Celles-ci se dispersent dans l’air et peuvent se répandre sur des centaines de kilomètres. Elles émettent également différents polluants atmosphériques qui impactent la qualité de l’air. Il s’agit du monoxyde de carbone, du dioxyde de carbone (CO2), de composés organiques volatils et semi-volatils et des oxydes d’azote (NOx).

Les particules primaires (PM) sont directement émises dans l’atmosphère et sont ainsi respirées par toute la population environnante. Alors que les PM10 sont retenues au niveau du nez et des voies respiratoires supérieures, les PM2,5 pénètrent profondément dans l’appareil respiratoire jusqu’aux alvéoles pulmonaires et peuvent passer dans la circulation sanguine. Les premières provoquent des irritations et des problèmes respiratoires. Les secondes sont particulièrement nocives pour la santé et augmentent la mortalité des personnes sensibles. Les patients souffrant d’affections respiratoires, maladies cardiovasculaires, cancers… sont les premiers en danger.

Les particules secondaires, oxydes et monoxyde, se forment dans l’atmosphère à la suite de réactions physico-chimiques telles que les incendies. Elles sont très irritantes pour les bronches. Elles favorisent crises d’asthmes et infections pulmonaires. Ce sont les jeunes enfants et les personnes asthmatiques qui sont les plus fragilisées et sensibles à ce type de polluant.

Il semble que le rapport d’alerte déjà émis il y a dix ans par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), avec la collaboration de climatologues, prévoyant des effets sanitaires à l’échéance 2040, se réalise dès maintenant.