Connaissez-vous ce type de malaise ? Istock
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Le malaise vestibulaire (de son vrai nom névrite vestibulaire) pourrait presque se confondre aux premiers abords avec un malaise vagal, car il démarre avec une sensation de vertiges très prononcée (l’environnement, les personnes ou la pièce tourne fortement autour de nous) qui peut mener au déséquilibre ou à la chute, et s’assortit, comme le malaise vagal, de nausées ou de vomissements.

Vagal ou vestibulaire ?

A la différence du malaise vagal, la personne qui souffre de névrite vestibulaire peut présenter un nystagmus. Qu’est-ce que ce symptôme bizarre ? Un mouvement saccadé et involontaire des yeux (le plus souvent l'œil va de gauche à droite et de droite à gauche sans s’arrêter).

Dans les deux cas, le malaise est impressionnant pour qui y assiste et une grande fatigue peut s’installer une fois la crise passée. Mais même si elles partagent quelques symptômes ou signes similaires comme dit plus haut, ces deux pathologies n’ont pas d'autres liens. En effet, le malaise vagal est dû à une réaction excessive du nerf vague (le nerf vague - appelé aussi nerf pneumogastrique ou parasympathique, est le nerf le plus long du corps), lequel pilote (entre autres) notre tension artérielle. La syncope est donc due à une chute de tension.

Comme le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB), un autre type de vertige courant quand on prend de l'âge et qui arrive quand la tête change brutalement de position, la cause d’un vertige vestibulaire est à rechercher du côté de l’oreille, plus précisément ici de l’oreille interne. La crise est ainsi consécutive à une inflammation du vestibule (ou système vestibulaire) situé au centre de l’oreille interne et qui coordonne, en lien direct avec le cerveau, tout ce qui concerne notre équilibre.

Pourquoi une inflammation ? Les causes ne sont pas toujours simples à identifier, mais dans la plupart des cas une affection de la sphère ORL, un virus notamment (le virus de l’herpès peut être soupçonné), les jours qui précèdent la crise pourrait l’expliquer. Les vertiges peuvent durer plusieurs jours, en s’atténuant progressivement.

Une consultation s’impose !

Même s'il n’y a pas (en principe) de risque sur l'audition (surdité, bourdonnements résiduels, acouphènes…), la névrite vestibulaire doit pousser à consulter. Tout d’abord parce qu’un malaise quel qu’il soit, même bénin, est un épisode non seulement désagréable, mais qui peut aussi inquiéter.

La consultation permettra ainsi de poser un diagnostic et surtout de ne pas passer à côté d’un problème plus ennuyeux ou grave. Lors de la consultation, votre médecin, après un examen clinique, pourra également vous orienter vers un spécialiste (de l’audition ou de la vue notamment, voire un neurologue) pour vérifier qu'il n'y pas de manière sous-jacente une autre atteinte de l’oreille ou un trouble de la vision. Des examens complémentaires pourront aussi être demandés (IRM notamment).

Une rééducation parfois conseillée

Une fois le diagnostic de névrite vestibulaire posé, l’urgence est de soulager les symptômes, en particulier les vomissements et les vertiges. La prescription médicamenteuse peut ainsi contenir des antipsychotiques ou des tranquillisants qui vont traiter les vertiges, mais aussi l'angoisse qui est souvent associée à la crise, auxquels peuvent s’ajouter des antiémétiques pour réduire les nausées.

Un traitement par corticoïdes peut également être envisagé tout comme une rééducation (ou réhabilitation) vestibulaire. Cette rééducation spécifique sera mise en place par un kinésithérapeute et consiste à prévenir les troubles de l’équilibre et les atteintes du vestibule. Les séances sont assez courtes (une quinzaine de minutes) mais il faut au minimum 15 séances pour observer des résultats durables.

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