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On nous a toujours dit qu'il fallait se doucher tous les jours, faire son lit dès le réveil et éviter certaines pratiques jugées peu élégantes. Ces règles d’hygiène et de bienséance sont profondément ancrées dans notre quotidien, souvent transmises de génération en génération sans être remises en question. Pourtant, la science apporte régulièrement un nouvel éclairage sur ces habitudes et, contre toute attente, certaines pratiques considérées comme peu ragoûtantes s’avèrent en réalité bénéfiques pour notre santé et notre bien-être.
Que ce soit pour la peau, la digestion ou même l’écologie, plusieurs études démontrent que ces comportements pourraient avoir des effets positifs insoupçonnés. Voici cinq habitudes qui peuvent paraître dégoûtantes au premier abord, mais qui sont en réalité bonnes pour vous !
Ne pas se doucher tous les jours : bon pour la peau
Se laver quotidiennement semble être une norme incontournable dans notre société moderne, synonyme de propreté et de fraîcheur. Pourtant, selon la Harvard Medical School, se doucher trop fréquemment peut s’avérer néfaste pour l’équilibre naturel de la peau. En effet, l’eau chaude et les savons agressifs éliminent le film hydrolipidique qui protège l’épiderme, rendant la peau plus vulnérable aux agressions extérieures et favorisant la sécheresse, les irritations et certaines affections cutanées comme l’eczéma.
Le Dr. C. Brandon Mitchell, dermatologue à l’Université George Washington, va encore plus loin en affirmant qu’il serait préférable de ne prendre une douche complète qu’une à deux fois par semaine. Bien sûr, cette fréquence doit être adaptée en fonction du mode de vie et du niveau d’activité physique de chacun. Une alternative consiste à privilégier des douches courtes, en se concentrant sur les zones essentielles (aisselles, parties intimes, pieds) et en évitant les nettoyages trop décapants qui fragilisent la peau.
Ne pas faire son lit tout de suite : un piège à acariens évité
Faire son lit dès le matin est souvent perçu comme un signe de discipline et d’organisation. Pourtant, cette habitude pourrait favoriser un environnement propice au développement des acariens, ces micro-organismes invisibles responsables d’allergies et de troubles respiratoires.
Selon une étude menée en 2005 par l'Université de Kingston (Royaume-Uni), laisser son lit défait plusieurs heures permet à l’humidité accumulée pendant la nuit de s’évaporer, rendant l’environnement moins favorable à la prolifération des acariens. Ces derniers se nourrissent des squames humaines et prospèrent dans des conditions chaudes et humides, typiques des draps fraîchement recouverts.
Ainsi, pour limiter leur présence, mieux vaut attendre quelques heures avant de refaire son lit, voire laisser la couette repliée au pied du matelas afin d’aérer les draps plus efficacement. Une autre astuce consiste à exposer régulièrement sa literie au soleil, car les rayons UV ont une action assainissante naturelle.
Roter après un repas : un indicateur d’une bonne digestion
Dans de nombreuses cultures occidentales, roter en public est jugé comme un manque flagrant de savoir-vivre. Pourtant, il s’agit d’un phénomène physiologique totalement naturel, permettant d’évacuer l’excès d’air ingéré pendant le repas.
Mais retenir un rot peut causer une accumulation de gaz dans l’estomac, entraînant des ballonnements et des douleurs digestives. Dans certaines traditions, comme en Inde ou au Moyen-Orient, un rot discret est même interprété comme un signe de satisfaction après un bon repas. Bien entendu, la discrétion reste de mise selon le contexte social, mais sur le plan médical, ce réflexe involontaire témoigne d’un bon fonctionnement du système digestif. Plutôt que de lutter contre, il vaut mieux l’accepter et le laisser se produire naturellement pour éviter l’inconfort digestif.
Manger avec les mains : meilleur pour la digestion
Manger avec les mains est souvent perçu comme un manque de raffinement, notamment dans les sociétés occidentales où l’usage des couverts est la norme. Pourtant, cette habitude ancestrale, encore largement pratiquée dans de nombreuses cultures à travers le monde, pourrait offrir plusieurs bénéfices pour la digestion et l’expérience alimentaire en général. D’après une publication de RTL Santé, le contact direct des doigts avec la nourriture stimule les récepteurs sensoriels de la peau, envoyant des signaux au cerveau qui préparent l’organisme à la digestion. Ce lien sensoriel favorise également une meilleure appréciation des textures et des saveurs des aliments, ce qui incite à manger plus lentement et à mieux réguler son appétit.
Une étude parue dans le Journal of Food Research suggère même que cette pratique peut contribuer à une consommation plus modérée et à une meilleure gestion du poids. En effet, manger avec les mains permet de mieux doser les portions et d'éviter la surconsommation, un facteur clé dans la prévention de l’obésité et des troubles métaboliques. Bien entendu, l’hygiène reste primordiale : il est essentiel de bien se laver les mains avant et après le repas pour éviter toute contamination bactérienne.
Uriner sous la douche : un geste écologique
Le sujet peut prêter à sourire, mais uriner sous la douche présente plusieurs avantages. D’un point de vue environnemental, cela permet d’économiser plusieurs litres d’eau potable par jour en évitant de tirer la chasse d’eau. Selon l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA), une chasse d’eau classique utilise environ 6 litres d’eau, soit une économie annuelle pouvant atteindre 2 000 litres par personne. Bien que cela soit bénéfique d’un point de vue écologique, les avis restent partagés en ce qui concerne son impact sur la santé.
