"Jeûner pour soigner ". Cette notion est très souvent mise en avant par les adeptes de ce type de régime alimentaire. Très controversé, le jeûne intermittent a subi de nombreuses études scientifiques pour connaître vraiment son efficacité. L’une d’entre elles indiquerait que le jeune 5:2 serait plus efficace que les traitements dans le cadre d’un diabète de type 2.
Ce type de régime consiste à réaliser deux jours de jeûne non-consécutifs et cinq jours de consommations habituelles par semaine. C’est une sous-classe du régime intermittent qui permet de restreindre 75 % de ses apports caloriques deux jours par semaine tout en mangeant normalement les cinq autres jours.
Des scientifiques de la Chinese academy of medical sciences ont étudié les bénéfices de ce jeune sur le diabète de type 2. Selon les chercheurs, ce régime permettrait de mieux contrôler la glycémie des adultes diabétiques en surpoids. Leurs conclusions vont en faveur d’une intervention nutritionnelle en première intention chez les personnes en surpoids.
" Les participants ayant suivi le jeûne intermittent 5:2 bénéficient du meilleur taux d’hémoglobine glyquée "
Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques ont réparti 405 participants de manière aléatoire dans trois groupes distincts : celui qui reçoit un antidiabétique oral du nom de metformine, celui qui reçoit de l'empagliflozine, un autre traitement médicamenteux contre le diabète de type 2 et le troisième groupe qui réalise le 5:2 de 16 semaines avec un suivi supplémentaires de huit semaines.
Les auteurs avaient comme critères d’évaluation la réduction du taux de l'hémoglobine glyquée, un marqueur sanguin en cas de diabète, l’évolution du poids corporel et des mesures d'autres marqueurs chimiques en lien avec cette pathologie.
Les résultats sont unanimes. Les participants ayant suivi le jeûne intermittent 5:2 bénéficient du meilleur taux d’hémoglobine glyquée ainsi qu’une perte de poids plus élevée pouvant atteindre les 10 kg en 16 semaines contrairement à 5,5 pour le groupe sous metformine et 5,8 pour le groupe sous empagliflozine.
5 % de la population française était diabétique en 2016
" L'approche 5:2 peut potentiellement servir d'intervention initiale efficace sur le mode de vie au lieu de médicaments antidiabétiques pour le diabète de type 2 à un stade précoce ", indiquent les auteurs de l’étude.
Le diabète de type 2 est une vraie menace de santé publique. Selon l’inserm, 5 % de la population française était diabétique en 2016. Le diabète de type 2 comptait 90 % des cas.
Ce chiffre est largement sous-estimé. Compte tenu du caractère silencieux de cette pathologie, l'agence sanitaire estime qu’environ 20 à 30 % ne sont pas diagnostiqués. Cette part diminue avec l’âge tombant à 13 % chez les 55 - 75 ans. Plus fréquent à partir de 40 ans, ce critère est aujourd’hui en basculement.
Les complications du diabète
L’inquiétude est grandissante quant à l'expansion de la pathologie chez les personnes jeunes comme les adolescents, voire même les enfants. C’est précisément cette période durant laquelle s’acquièrent les habitudes alimentaires et celles relatives à la pratique d’une activité physique. Deux leviers indispensables dans la prévention de cette pathologie.
Cette maladie provoque des complications très graves pouvant subvenir 10 à 20 ans après le début d’un déséquilibre glycémique. Ulcère des jambes, AVC, infarctus du myocarde, cécité, insuffisance rénale, tous les organes peuvent être touchés.
La prévention est le point primordial dans la lutte contre ce danger de santé publique. Une alimentation saine et une pratique d’exercice physique régulière sont deux axes indispensables pour lutter contre ce fléau.
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