Où peut-on débourser le moins d'argent pour ses prothèses dentaires ? C'est justement la question que s'est posé le magazine 60 millions de consommateurs. Après avoir analysé les prix des couronnes dans 40 grandes villes françaises, le magazine nous apprend que Paris, Boulogne-Billancourt et Aix-en-Provence sont les villes pratiquant les tarifs de prothèses les plus hauts.
30% d'écart de prix entre Nîmes et Paris
En 2016, les Français auraient déboursé 11,1 milliards d'euros pour leurs soins dentaires, nous rappelle le magazine 60 millions de consommateurs. Un chiffre comprenant 3,7 milliards d'euros remboursés par la Sécurité sociale, 4,5 milliards d'euros remboursés par les complémentaires santé et donc près 3 milliards d'euros sortant directement de la poche des patients. Le magazine s'est donc intéressé aux prix pratiqués par les dentistes et a également examiné les données tarifaires de l'Assurance maladie disponibles sur son site internet.
Les résultats montrent que les villes où le prix des couronnes est le plus cher sont : Paris (704€), Boulogne-Billancourt (666€) et Aix-en-Provence (652€). Autre détail qui fait augmenter la facture : le prix "non-encadré" de l'inlay core, pièce métallique qui permet d'assurer le maintien de la couronne. Les villes les moins chères sont Nîmes avec comme prix moyen 519€. En seconde position Roubaix avec en moyenne 525€ et enfin, à Rennes, on dépense en moyenne 531€. Entre Nîmes et Paris, on constate donc une différence de prix dépassant les 30%, précise le magazine.
L'importance des complémentaires santé
L'Assurance maladie rembourse avec un plafond maximal de 75,25€ estimant le prix moyen d'un couronne à 107,50€. Les complémentaires santé sont, elles, dans l'obligation de rembourser intégralement la différence entre le tarif pratiqué par le spécialiste et cette prise en charge. Mais alors pourquoi près de 3 milliards d'euros dépensés en soins dentaires ont été à la charge des patients en 2016 ?
Il est important de souligner que les contrats individuels couvrent moins de frais que les contrats collectifs. Les contrats souscrits via l'employeur doivent, par ailleurs, proposer un remboursement des soins prothétiques à hauteur minimum de 125% du tarif de la Sécurité sociale.
60 millions de consommateurs, Erwan Le Fur, Des soins qui font mal... au portefeuille, fevrier 2018 numéro 534
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