Mycoplasma genitalium : la maladie sexuellement transmissible qui inquiète de plus en plusIstock

"La nouvelle superbactérie sexuellement transmissible ?" C'est ainsi que les chercheurs de l'Institute of Tropical Medicine (Brésil) et du UCL Centre for Clinical Research on Infection and Sexual Health à Londres, désignent la mycoplasma genitalium, dans un article publié le 31 octobre 2018. Une qualification peu rassurante de la part des scientifiques qui tirent le signal d'alarme sur cette bactérie responsable de maladies sexuellement transmissibles que la science a découverte en 1981, mais très peu connue du grand public à ce jour. Selon les chercheurs, "le nombre de décès liés à des troubles génito-urinaires à cause de ce germe s'accumule". En cause ? La résistance aux traitements et le manque d'alternatives à ces derniers.

Le traitement alternatif efficace seulement dans 30% des cas

Une étude publiée le 23 mai 2017, rapportait déjà que plusieurs pour plusieurs IST causées par la M. Genitalium, les deux traitements de première intention: l'azithromycine, la moxifloxacine devenaient de plus en plus inefficaces à cause de l'augmentation de la résistance aux macrolides", des molécules à propriété antibiotique. Dans ce cas, il ne reste que la doxycycline, comme traitement de deuxième intention et selon l'étude parue dans le British Medical Journal cette dernière ne parvient à supprimer la bactérie de l'organisme que dans 30% des cas.

Face à ce constat, la British Association for Sexual Health and HIV (associtaion britannique pour la santé sexuelle, NDLR) a publié de nouvelles recommandations visant à dépister automatiquement les patients qui présenteraient l'un des symptômes d'alerte.

Quels sont les signes qui doivent alerter ?

Selon, Sida info services, il n'existe que quatre types de mycroplasmes qui peuvent contaminer les humains et cela se fait uniquement par voie sexuelle : Mycoplasma genitallium, Mycoplasma hominis et Mycoplasma urealyticum (Ureaplasma urealytica). Ces bactéries provoquent un déséquilibre de la flore naturelle génitale" et engendrent des troubles du type : urétrite non gonococciques, brûlures à la miction et écoulement matinal du pénis chez les hommes. Un vaginose, une infection de l'endomètre ou salpingites sont à craindre chez les femmes.

Sources

Mycoplasma genitalium: the next sexually transmitted superbug?, 31 octobre 2018, Bristish medical journal

Vidéo : Une nouvelle superbactérie qui fait de plus en plus de morts

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