Trompez votre cerveau avec ces arômes pour manger moins sucré et moins salé !Istock

Nous consommons en moyenne plus de deux fois trop de sel, et il en va de même pour le sucre : c’est le constat de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cette dernière recommande, pour un adulte, de ne pas dépasser cinq grammes de sel par jour, et 50 grammes de sucre maximum, l'idéal se situant autour de 25 grammes.

Une limite parfois compliquée à respecter dans le cadre d’une alimentation occidentale classique. Ces nutriments sont pourtant nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme, mais ils sont aujourd’hui présents dans énormément d’aliments que nous consommons sans modération. C’est le cas notamment des produits ultra-transformés comme les plats préparés ou les céréales et gâteaux, mais aussi des boissons.

Les dangers d’une alimentation trop salée ou trop sucrée

Or, ces excès sont à l’origine de bon nombre de problèmes de santé. Une alimentation trop salée augmente les risques d’hypertension artérielle, et avec elle les troubles cardiovasculaires, notamment les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC). De plus, le sel absorbe l’eau, ce qui favorise la déshydratation et tous les problèmes de santé associés, comme les pathologies rénales et même certains troubles gastriques.

Pour ce qui est du sucre, le constat est tout aussi alarmant. Sa surconsommation est également liée au risque de maladies cardiovasculaires, mais aussi au diabète de type 1 et 2, aux caries et à certains cancers. De plus, manger trop de sucre contribue à augmenter le taux de lipides dans le sang, participant ainsi au surpoids et à l’obésité. Il a même des effets négatifs sur la santé mentale.

Pour autant, il n'est pas toujours simple de réduire d’un coup sa consommation de sel et de sucre. Le risque ? Juger sa nourriture trop fade, ce qui en gâche le plaisir. Pour pallier ce désagrément, il est possible de satisfaire son palais en cuisinant avec des épices, pour ajouter saveurs et piquant à moindre risque. En effet, certains d’entre eux, tels que le curcuma, la muscade ou encore le gingembre, se distinguent par leurs vertus santé.

Quand notre odorat nous joue des tours

Mais le palais n’est pas le seul à être dupe ! Notre odorat peut aussi nous permettre de tromper notre cerveau. Ce dernier associe certaines arômes à des saveurs sucrées ou salées : il s’agit des odeurs “renforçatrices”. Or, l’odeur et le goût étant étroitement liés, cela nous donne l'impression qu’un mets est plus sucré ou salé qu’il ne l’est en réalité.

Une étude, menée entre autres par l’INRAE (Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) s’est penchée sur la question. Elle révèle par exemple que pour quatre personnes sur cinq, une boisson contenant un arôme de vanille est perçue comme plus sucrée que la même version sans arôme mais contenant 33 % de sucre en plus.

Quels arômes fonctionnent le mieux ?

Outre la vanille, les arômes qui se sont démarqués par la perception sucrée que l'on en a sont la fraise et le litchi (fruit tropical venant de Chine). Quant au sel, le même résultat est observé avec de l a cacahuète, des arômes de bacon fumé et d’ail fumé. Plus étonnant encore : selon l’INRAE, les odeurs renforçatrices varient selon les cultures et la zone géographique. En effet, au Vietnam, c’est le citron qui est perçu comme un arôme sucré.

Ce constat laisse à penser que le phénomène découlerait de l’exposition de chacun aux odeurs et saveurs au cours de la vie. Les scientifiques espèrent que cette découverte pourra être prise en compte par les fabricants de produits alimentaires, les incitant à trouver des formules limitant les ajouts de sel et de sucre.

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