Ces signes montrent que vous êtes sensible au gluten, pas intolérant !

Qui n’a jamais entendu quelqu’un se dire intolérant au gluten ? Depuis quelques années, les alternatives alimentaires sans gluten se multiplient en France. Si certains voient ce phénomène comme une mode, il relève pourtant d’un réel problème.

L’intolérance au gluten, aussi appelée maladie coeliaque, est une pathologie auto-immune chronique de l’intestin. Selon Brigitte Delaye, nutritionniste autrice du livre Je passe au sans gluten, paru aux éditions Thierry Souccar, elle toucherait environ 1 % de la population. Ce chiffre reste difficile à calculer en raison du nombre important de personnes non-diagnostiquées. Les femmes sont trois fois plus sujettes à cette maladie que les hommes.

Seulement, nous sommes nombreux à nous auto-diagnostiquer intolérants au gluten sans l’être réellement. Les troubles liés au gluten ne se cantonnent pas qu’à la maladie coeliaque. Par exemple, la sensibilité au gluten, source d'inconfort, touche davantage de monde (on estime entre 4 et 23 millions les personnes concernées en France, selon Brigitte Delaye), et elle s’avère beaucoup moins grave.

Des symptômes différents

Mais comment faire la différence ? L’intolérance et la sensibilité au gluten présentent plusieurs symptômes communs. Parmi eux figurent :

• une dermatite herpétiforme (problème de la peau)
• de la fatigue
• une anémie

Seulement, le reste des symptômes diffèrent, même s’ils peuvent parfois se ressembler. Ceux de la sensibilité se font davantage ressentir au niveau de la tête. Pour savoir si vous êtes sensible au gluten, identifiez ces signes spécifiques :

• migraines
• esprit embrouillé
• engourdissement des membres
• douleurs articulaires, musculaires et osseuses

En revanche, l’intolérance au gluten présente des symptômes qui arrivent plus tard, sont plus importants et plus axés sur le ventre. Si vous n’êtes “que” sensible au gluten, vous ne présenterez pas ces signes :

• diarrhée
• douleurs abdominales
• ballonnements et flatulences
• perte de poids
• constipations (rarement)
• aphtes chroniques
• affectation des nerfs et des membres
• stérilité inexpliquée
• retard de croissance et de déclenchement de la puberté

Et l’allergie au gluten ?

Quant à l ’allergie au gluten, c’est encore autre chose : elle est souvent liée au blé, mais pas seulement, et se comporte comme toutes les allergies, provoquant une réaction des défenses immunitaires qui rejettent le produit.

Les symptômes de l’allergie au gluten comprennent également des problèmes de peau, comme des rougeurs, gonflements et démangeaisons. Comme l’intolérance, elle peut créer des douleurs abdominales, mais de manière immédiate, et pouvant aller jusqu'à des vomissements.

Enfin, l’allergie au gluten peut présenter des symptômes graves auxquels il faut réagir vite, comme une difficulté à respirer, une sensation d’étouffement, un œdème de Quincke ou encore un évanouissement.

Nous consommons trop de gluten

Les troubles liés au gluten se concentrent davantage dans les pays occidentaux, au Maghreb, au Moyen-Orient et en Inde, qui en consomment davantage. Pain, pâtes, pita, base de pizza ou de tarte, naan… Ces cultures basent beaucoup leur alimentation sur le blé, qui contient du gluten.

Il en va de même pour la bière, qui contient du gluten, et qui est la première boisson alcoolisée consommée en France, devant le vin. On retrouve également du gluten dans beaucoup de céréales et de biscuits, mais surtout dans énormément de produits industriels et transformés plus inattendus. Ils sont notamment utilisés comme additif dans certains plats préparés, sauces, bonbons et chocolats.

On comprend davantage que ce produit, présent partout autour de nous, ait vu sa consommation augmenter avec les nouvelles habitudes alimentaires. Cela peut expliquer la hausse des cas de troubles liés au gluten.