
Bouffées de chaleur, troubles du sommeil, sécheresse vaginale, saute d’humeur… La ménopause n’est pas de tout repos ! Pourtant, elle n’est pas que porteuse de mauvaises nouvelles. En disant “au revoir” à vos règles et votre ovulation, vous fermez aussi le chapitre de certaines pathologies, notamment celles liées à votre cycle menstruel.
Le syndrome prémenstruel après la ménopause
Le syndrome prémenstruel (alias SPM) est un trouble récurrent de la phase lutéale (phase du cycle menstruel), qui se manifeste avec une irritabilité, de l’anxiété, et parfois accompagnée de douleurs à la tête, au dos, aux seins, au ventre, ou encore des problèmes digestifs. Tout un programme. Mais bonne nouvelle : qui dit fin des règles, dit fin du SPM !
Les fibromes utérins après la ménopause
Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes se développant dans l’utérus. Bien qu’il soit difficile de connaître leur prévalence, puisque beaucoup de femmes sont asymptomatiques, Santé Publique France estime que le fibrome touche environ 25 % des femmes âgées de 40 à 50 ans, et peut atteindre 50 % chez les femmes âgées de plus de 50 ans. Après la ménopause, en raison de la chute des niveaux d'œstrogènes, les fibromes rétrécissent et leurs symptômes peuvent disparaître (saignements, troubles urinaires, fatigue). Il est toutefois encore possible d'observer une évolution durant cette période, notamment en cas de prise d’un traitement hormonal substitutif de la ménopause, ou THS.
L’endométriose à la ménopause
En moyenne, on estime qu’une personne menstruée sur 10 est touchée par l’endométriose. Longtemps ignorée, il s’agit pourtant d’une des premières causes de douleurs pendant les règles. Cette maladie se définit comme la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine, l’endomètre, en dehors de l’utérus. Cela peut notamment entraîner des douleurs pelviennes ou encore des troubles de la fertilité. On a coutume de dire que l’endométriose débute avec les règles et se termine lors de la ménopause biologique. En pratique, cela se vérifie souvent. Avec la ménopause, les cellules d’endométriose deviennent inactives et s’assèchent. Toutefois, EndoFrance, l’association française de lutte contre l’endométriose, souligne qu’il existe des cas où la maladie persiste malgré la fin des règles. Certaines sont récidivantes, notamment chez des femmes sous traitement hormonal substitutif. “De nombreuses études montrent que, dans 3 à 5 % des cas, l’endométriose survient chez des femmes déjà ménopausées, sans qu’il n’y ait de rapport établi avec la mise en route d’un traitement hormonal, substitutif. Il s’agit dans la plupart des cas d’endométriose post-ménopausique où le délai d’apparition varie entre 2 et 10 ans après le début de l’aménorrhée”, précise l’association.
Les kystes ovariens fonctionnels et la ménopause
Il s’agit de petites grosseurs anormales contenant du liquide, qui se développent parfois au niveau d’un ovaire. Bien que bénins, et la plupart du temps asymptomatiques, ces kystes peuvent toutefois entraîner des douleurs pelviennes, ou encore une pollakiurie (envie fréquente d’uriner). Étant souvent liés au cycle menstruel, ils ont tendance à disparaître après la ménopause. Environ un tiers des femmes préménopausées développent un kyste, tandis que les kystes fonctionnels se développent rarement après la ménopause, d’après le manuel médical MSD Manuals.