menopausal mature woman having hot flush at home cooling herself with letters or documentsImage d'illustrationIstock
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L’entrée dans la ménopause s’accompagne couramment d’effets indésirables désagréables parfois difficiles à vivre. Le laboratoire pharmaceutique Bayer a développé un nouveau traitement, l’Elinzanetant. Les essais cliniques ont montré de bons résultats. Aujourd’hui, ce médicament est en attente de son autorisation de mise sur le marché.

Et c’est une bonne nouvelle pour les 14 millions de femmes en France concernées par la ménopause. Selon l’Insee, 87 % d’entre elles vivent mal cette période de transition. Dans le cas où la vie quotidienne devient compliquée, des traitements substitutifs peuvent être proposés.

Mais la thérapeutique actuellement sur le marché consiste à prendre des hormones pour compenser la baisse du niveau d’œstrogène. En 2000, une femme ménopausée sur deux prenait ce type de traitement. Elles sont aujourd’hui moins de 6 %. En cause : un possible risque accru de cancer du sein depuis la parution d'une étude américaine WHI (Women Health Study). Les femmes se sont donc très largement détournées de cette solution.

"L’élinzanetant va bloquer la voie de signalisation de ces neurones, et en normalisant leur activité, vont modifier cette zone de thermorégulation et faire en sorte que les femmes n'auront pas de bouffées de chaleur"

L’avantage avec l’Elinzanetant est qu’il ne contient pas d’hormone. La molécule agit sur un groupe de neurones situés dans l'hypothalamus du cerveau et qui interviennent dans la régulation de la température corporelle.

Deux essais cliniques de phase 3 menés sur 700 patientes âgées de 40 à 50 ans ont montré des résultats très encourageants. En effet, 80% d’entre elles ont constaté une réduction significative de la fréquence des symptômes tels que les bouffées de chaleur.

"L’élinzanetant va bloquer la voie de signalisation de ces neurones, et en normalisant leur activité, vont modifier cette zone de thermorégulation et faire en sorte que les femmes n'auront pas de bouffées de chaleur", explique à France Inter, la gynécologue Florence Trémollières, directrice du centre de ménopause au centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse.

L’attente de l’autorisation de mise sur le marché

Il ne manque qu’une étape pour que ce traitement arrive dans nos pharmacies : l’autorisation de mise sur le marché (AMM). Pour l’obtenir, le laboratoire Bayer doit faire valider ses résultats par les autorités sanitaires américaines et européennes.

Selon l’Agence national de sécurité du médicament, la délivrance d’une AMM est fondée sur l’examen de l’efficacité du traitement, des indications visées, du profil des patients auxquels il est destiné, de la posologie recommandée, des effets indésirables et de la qualité chimique, biologique ou microbiologique de la substance.

Si l’autorisation est validée, les femmes ménopausées pourraient bénéficier de ce traitement d'ici un an, indique France Inter. Une solution très encourageante pour toutes ces femmes qui ne trouvent aucune solution efficace.

Un nombre de femmes ménopausées en augmentation

Compte tenu de l’accroissement de la longévité, la prise en charge de la ménopause devient de plus en plus importante. D’ici 2030, la population mondiale de femmes ménopausées et post ménopausées devrait atteindre 1,2 milliard, avec 47 millions de nouvelles patientes chaque année, décrit le laboratoire Bayer dans un communiqué. Il est donc très important de maintenir une qualité de vie satisfaisante.

"J’ai l’impression de vivre une longue maladie sans aménagement ni ménagement. Cela fait six ans, et j’ai toujours des douleurs qui me font craindre des pathologies. À l’inverse, j’ai eu une tendinite carabinée que j’ai prise pour un effet de la ménopause, et j’ai tardé à me faire soigner. Mais je me dis que le plus dur est derrière moi… ", livre au média Le Monde, Laurence Horrault, conseillère en économie sociale et familiale de 53 ans, à Nantes.

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