boy in hat looking at camera while lying on bed in ward of modern cancer hospitalImage d'illustrationIstock
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Alors que la recherche fait des progrès dans la prévention contre le cancer, cette maladie est selon un sondage de l’université de Cambridge la plus redoutée. Une peur qui se justifie par un diagnostic encore trop tardif. Les résultats mettent en avant un soutien aux nouvelles technologies dont l’intelligence artificielle pour améliorer la prise en charge.

Cette crainte ne date pas d’hier. Le cancer a toujours fait partie des pathologies les plus appréhendées avec les maladies neurodégénératives. Selon un baromètre de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) et de l'Institut national du cancer (INCa) réalisé en juin 2010, 71 % des personnes interrogées voyaient le cancer comme la maladie la plus grave.

Une inquiétude légitime en vue de la progression des cas dans le monde. Selon le rapport du centre international de recherche sur le cancer et l’Organisation mondiale de la santé, 20 millions de nouveaux cas ont été diagnostiqués en 2022 dans le monde. Leurs données de 2018 indiquaient un nombre total de nouveaux cas de cancers de 18,1 millions.

"Les gens s'inquiètent toujours de l’efficacité des traitements, de leurs effets secondaires et de l’annonce du diagnostic pour leur famille"

Sur les 2 000 participants au sondage de l’université britannique, les 2 tiers des personnes interrogées se déclarent ainsi très inquiètes à l'idée d'apprendre qu'elles sont atteintes de la maladie ce qui constitue un taux de préoccupation plus élevé que pour toute autre maladie, y compris la démence ou des pathologies cardiaques.

Pour 70 % des personnes sondées, la principale appréhension reste celle d’un diagnostic trop tardif, suivie pour 52 %, de l’impact de la maladie sur la famille et les proches. "Le cancer touche 1 personne sur 2 directement ou dans son entourage et suscite la peur chez les patients et leurs familles", résume l’auteur principal, le professeur Richard Gilbertson, directeur du Cancer Research UK Cambridge Center. "Les gens s'inquiètent toujours de l’efficacité des traitements, de leurs effets secondaires et de l’annonce du diagnostic pour leur famille".

La recherche au plus près des malades

La bonne nouvelle se trouve dans le volet recherche. Un tiers des personnes se disent rassurées par les initiatives mises en place par la science. Environ 43 % pensent que le travail acharné des scientifiques dans les universités aura un impact sur la réduction des décès.

L'utilisation de l'intelligence artificielle pour améliorer le diagnostic et le traitement du cancer est d’ailleurs fortement appréciée par les participants : 55 % pensent que l’IA va permettre d’accélérer la recherche de nouveaux traitements, 47 % le diagnostic et 41 % la décision thérapeutique.

Cet outil est aujourd’hui de plus en plus utilisé par les scientifiques dans les centres de pointes tels que l’Institut Curie et l’Institut Gustave Roussy.

Une filière intelligence artificielle et cancer, co pilotée par l’Institut national du cancer et l’Alliance pour la Recherche et l’Innovation des Industries de Santé (ARIIS), a été conçue en 2021 pour être au service des patients, avec comme objectif : améliorer la connaissance, d’obtenir une médecine de plus grande précision et de stimuler l’innovation afin de favoriser un accès plus rapide et en plus grand nombre.

Une lutte active axée sur la prévention

Pour l’OMS la prévention est le volet indispensable qu’il faut continuer d'améliorer. En investissant sur une détection précoce, des meilleurs traitements et la vaccination contre les maladies comme l’Hépatite B ou le virus HPV responsable de plusieurs cancers, l’OMS estime que de nombreuses vies pourraient être sauvées. "Si nous identifions les données scientifiques les plus appropriées à la situation de chaque pays, si nous fondons de solides mesures de lutte contre le cancer sur la couverture sanitaire universelle et si nous mobilisons les différentes parties prenantes pour qu’elles travaillent ensemble, nous pourrons sauver au moins 7 millions de vies au cours de la prochaine décennie", a déclaré au journal Le Monde en 2020, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS.

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