- 1 - Une enquête en cours pour rechercher toutes les personnes à risque de contamination
- 2 - Fièvre de Lassa : comment peut-on être contaminé ?
- 3 - Fièvre de Lassa : une maladie qui décime 6 000 personnes par an
- 4 - Fièvre de Lassa : quels sont les symptômes ?
- 5 - Fièvre de Lassa : des séquelles possibles pour les survivants
- 6 - Fièvre de Lassa : aucun vaccin ni traitement adaptés
La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique endémique des pays d’Afrique de l’Ouest. Mais l’inquiétude grandit autour de l’importation de ce virus, après qu’un premier cas a été signalé sur le territoire français début mai.
Le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, a en effet confirmé le premier cas de cette maladie infectieuse chez un patient en Ile-de-France, dans un communiqué rendu public le jeudi 2 mai.
La personne contaminée, un militaire revenant de l’étranger, a été hospitalisé et ses jours ne sont pas en danger. "Son état de santé n’inspire pas d’inquiétude", précise le ministère de la Santé.
Une enquête en cours pour rechercher toutes les personnes à risque de contamination
Il précise également mener "une enquête épidémiologique approfondie" afin de rechercher les personnes qui auraient été en contact à risque avec le patient. Les autorités sanitaires sont actuellement mobilisées pour trouver toutes les personnes à risque de contamination.
Fièvre de Lassa : comment peut-on être contaminé ?
Dans les cas d’une transmission d’homme à homme, le virus peut infecter par contact direct avec le sang, les urines, les excréments ou autres sécrétions organiques d’une personne contaminée, notamment dans un contexte hospitalier. "Le risque de survenue de cas secondaires est donc limité aux personnes ayant eu des contacts directs avec les fluides biologiques du patient, en particulier les personnels de santé l’ayant pris en charge", précise le ministère de la Santé.
Les personnes à risque déjà contactées par les autorités sanitaires ont été invitées à suivre certaines mesures de précaution.
Parmi les gestes à adopter, il leur a été demandé d’être particulièrement vigilant face à l’apparition d’éventuels symptômes, comme de la fièvre. Le cas échéant, celles-ci sont invitées à "s’isoler et à prendre contact avec le médecin en charge de leur suivi". La surveillance des symptômes doit être réalisée "pendant 21 jours après le dernier contact à risque".
Avec ce protocole, les autorités sanitaires affichent l’objectif d’endiguer toute circulation d’un virus totalement inédit en France, dans un contexte où tout scénario épidémique (flambée de cas importés de dengue, rougeole) est envisagé, à l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024. Quelle est donc cette maladie jamais vue en France ? La fièvre de Lassa est une maladie infectieuse qui sévit de façon endémique dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest comme le Bénin, le Ghana, la Guinée, le Libéria, le Mali, la Sierra Leone et le Nigéria, selon l’Organisation mondiale de la Santé. Cette fièvre hémorragique infecte 100 000 à 300 000 personnes par an dans cette région. Causée par un Arénavirus, le virus Lassa, détecté pour la première fois en 1969, cette maladie est responsable de 5 000 à 6 000 décès chaque année, selon l’Institut Pasteur. La fièvre de Lassa est considérée comme une zoonose, ce qui signifie que l’homme peut être contaminé par contact avec des animaux infectés. Le principal réservoir du virus se trouve être un petit rongeur appelé Mastomys natalensis. Le contact avec les excréments de l’animal (urines, selles) peut être à l’origine d’une contamination de l’animal à l’homme. La plupart du temps asymptomatique (dans 80 % des cas), la fièvre de Lassa peut aussi entraîner une fièvre hémorragique foudroyante. Quand elle est symptomatique, certains signes caractéristiques peuvent se manifester dans les 6 à 21 jours suivant l’infection. Fièvre, vomissements, nausées, douleurs abdominales, céphalées, myalgies, arthralgies, asthénie, énumère l’Institut Pasteur. Dans les cas graves, l’exacerbation des symptômes peut donner lieu à des oedèmes, des signes hémorragiques, des épanchements péricardiques (accumulation de liquide dans le péricarde, le sac qui contient le cœur et les racines de gros vaisseaux sanguins) et des épanchements pleuraux (présence anormale de liquide dans la plèvre, la membrane qui entoure les poumons). Plus rarement, l’infection peut entraîner des encéphalites (inflammation cérébrale). A noter que les femmes enceintes sont très vulnérables à la fièvre de Lassa : en cas d’infection, elles succombent souvent au virus, ainsi que leur fœtus. Les personnes qui survivent à l’infection peuvent présenter des séquelles. Après la disparition de la fièvre (10 jours après le début des premiers symptômes), le patient peut ressentir encore des malaises, des vertiges, ou une grande fatigue. Dans certains cas, les complications de la fièvre de Lhassa peuvent entraîner la surdité d’une ou des deux oreilles ou encore causer une myocardite (inflammation du muscle cardiaque). A ce jour, aucun vaccin ne protège efficacement de la fièvre de Lassa. Actuellement, la ribavirine est le seul traitement antiviral utilisé contre ce virus, mais il n’offre pas une solution adaptée à la réalité du terrain dans les pays endémiques. Comme l’explique l’Institut Pasteur, son efficacité reste à confirmer de manière robuste. De plus, ce traitement doit être "administré très tôt après l’infection" alors que bien souvent, le virus de Lassa est mis en cause trop tardivement après le début de l’infection.Fièvre de Lassa : une maladie qui décime 6 000 personnes par an
Fièvre de Lassa : quels sont les symptômes ?
Fièvre de Lassa : des séquelles possibles pour les survivants
Fièvre de Lassa : aucun vaccin ni traitement adaptés
https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/_communique_-_un_cas_de_fievre_de_lassa_confirme_en_ile-de-france.pdf
https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/fievre-lassa
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/lassa-fever
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