La question du poids et de l’efficacité des vaccins avait déjà été soulevée pendant l’épidémie de Covid. On le sait, les personnes obèses étaient plus à risque de développer, mais surtout de mourir du virus car, expliquait alors la docteure Muriel Coupaye, présidente de l’Association française d’étude et de recherche sur l’obésité dans un entretien au journal Le Monde, “le tissu adipeux servirait de réservoir de virus.”
On avait aussi remarqué une moins bonne réponse immunitaire des personnes obèses aux vaccins, notamment parce que les adipocytes (autrement dit les cellules graisseuses) favoriserait une réponse inflammatoire qui nuit à l’immunité. Une étude parue dans la revue Nature Communications, et publiée par une équipe de l'Université de Cincinnati, avait d’ailleurs confirmé en 2020 ce lien entre adipocytes et réponse immunitaire.
Une immunité vaccinale renforcée
Une nouvelle étude, parue cette fois-ci dans la revue scientifique Nature Microbiology en avril 2024 semble montrer qu’en adaptant son régime alimentaire quelques semaines avant l’injection du vaccin, et en s’orientant notamment vers des aliments plus sains, les personnes en surpoids amélioreraient ainsi leur réponse immunitaire au vaccin injecté.
En revanche, changer son alimentation ou faire un petit régime amaigrissant après l’injection n’aurait aucun bénéfice. Menée par une équipe de virologues du St. Jude Children’s Research Hospital, un centre de recherche situé à Memphis aux États-Unis, cette étude montre qu’en améliorant la santé métabolique (en diminuant son tour de taille ou son IMC) avant l’injection, le vaccin est plus efficace chez les personnes souffrant justement de troubles métaboliques (personnes obèses, diabétiques en particulier).
Si un régime amaigrissant drastique est déconseillé pour perdre du poids, adopter en prévention du vaccin de nouvelles habitudes alimentaires comme augmenter la part de glucides complexes et de fibres (céréales complètes, fruits et légumes, légumineuses), de miser sur les protéines maigres (oeuf, poisson, viande blanche) et les bonnes graisses (oléagineux, huile de colza ou d’olive) tout en diminuant les sucres, les mauvaises graisses (aliments transformés) est une opération gagnante.
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