Lumbago : on peut reprogrammer son cerveau pour ne plus souffrirIstock
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Le lumbago (ou lombalgie chronique ou “tour de rein”) arrive sans crier gare. En soulevant une charge lourde (ou même légère), en sortant de la voiture, en se levant le matin, ou même parfois sans que l’on puisse identifier le geste déclencheur. La douleur en revanche est bien identifiée ! Elle est intense, localisée, s’installe rapidement (au moment du geste déclencheur ou dans la journée) et invite à cesser tout mouvement (c’est là le piège !).

Des lumbagos à répétition ? Tout s’explique !

Pourquoi certaines personnes ont-elles plus régulièrement des lumbagos ? “Malheureusement, constate Grégoire, le kinésithérapeute Major Mouvement, les lumbagos s’auto-entretiennent, plus on en a et plus on est sensible.

Pourquoi ? Parce que “la douleur est en réalité un simple mécanisme d’alerte, explique encore Major Mouvement. C’est un peu comme si vous aviez bloqué votre téléphone en tapant trois fois de suite un mauvais code ! Continuer à taper le code ne sert à rien, ne rien faire non plus !”. La bonne attitude à adopter alors ? Paramétrer notre cerveau pour qu’il ne déclenche plus l’alerte (et donc la douleur) au moindre mouvement.

Réapprendre à être dans l’inconfort

Si la douleur est vive, vous pouvez tout à fait prendre un antidouleur (antalgique ou anti-inflammatoire, à faire valider par un professionnel de santé) de manière à faciliter la reprise de mouvement. Car le mouvement est aussi la meilleure piste thérapeutique pour faire passer la douleur. Même si c’est contre-intuitif.

Le repos total est contre-productif, remarque le kinésithérapeute, si vous restez sans bouger, ou pire allongé, vous envoyez un mauvais message à votre cerveau, il devient hypervigilant et déclenchera un mécanisme d’alerte et donc se bloquera à nouveau très facilement.” Vous augmentez ainsi le risque de vous faire un autre tour de rein très vite.

Comment reprendre le mouvement quand on a mal ? “En acceptant d’être dans l’inconfort, explique encore Major Mouvement. Sur une échelle allant de 1 à 10, sachant qu’au-dessus de 5 on est dans la douleur, il faut bouger quand on se situe à 3 ou 4, malgré l'inconfort.

Du mouvement, pour reprogrammer le cerveau

Généralement, on trouve facilement une position/un mouvement qui soulage. Souvent, la marche est l’activité la plus simple mais ce peut être n’importe quel autre mouvement : étirer les cervicales, tendre les bras, plier les genoux, se pencher en avant… D’ailleurs, c’est parce que l’on ne se penche pas suffisamment en avant, que l’on déclenche souvent le lumbago ! “Quand on me demande quel est l’exercice à privilégier quand on a mal au dos, j’ai l’habitude de dire: celui que vous faites !" plaisante notre spécialiste. Ce qui compte ce n’est pas tant le mouvement en lui-même que le fait de ne pas rester au repos total.

On peut aussi rapidement reprendre une activité physique si on le souhaite, à condition de le faire progressivement.

Soigner son stress et son sommeil

Le mouvement est la clé privilégiée par le kinésithérapeute pour se débarrasser d’un lumbago, mais ce n’est pas la seule.

Soigner son sommeil et mieux gérer le stress, deux facteurs favorisant les lumbagos sont des pistes à ne pas négliger.

Tout comme les massages ou les étirements (en prévention) simples à réaliser. “Détendre la zone (massage et étirement par exemple) n’est pas inefficace, précise toutefois le kinésithérapeute, mais détendre le cerveau est beaucoup plus efficace !”

En complément du mouvement, vous pouvez ainsi prendre l'habitude de réaliser des exercices qui détendent la zone : à quatre pattes, faites le dos rond puis le dos plat, lentement. A répéter 20 à 30 fois.

Sources

Interview du kinésithérapeute Major Mouvement

Livre, Le grand guide Major Mouvement pour soigner les douleurs, éditions Marabout. 

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