rear view young woman walking down the street, sun flare towards her female with curly hair goes along city sidewalkAdobe Stock

“La migraine c’est ma pire ennemie” témoigne Michelle, 48 ans. Conseillère principale d'éducation (CPE) dans un lycée, elle subit depuis 15 ans des migraines chroniques : “je vis au ralenti et cela réduit les moments conviviaux avec mes proches” insiste-t-elle. Suivie par le Professeur Ducrocq, neurologue à l’hôpital Mercy de Metz, elle témoigne avoir enfin trouvé un neurologue, ouvert, disponible, précurseur et bienveillant. Michelle est reconnue travailleur handicapé depuis 6 ans. “La migraine est méconnue et méprisée. Je milite au sein de l’Association La Voix des Migraineux. C’est réconfortant d’être en contact avec d’autres patients. On se sent compris” avoue Michelle.

Migraine : un quotidien chamboulé par cette maladie neurologique

J’ai une vie à part, une vie d’ascète, car je dois tout le temps m'accommoder. Chaque bruit, odeur ou aliment peut être déclencheur d’une migraine. Chez moi, j’ai dû mettre des gros patins en feutre anti-bruit sous mes chaises, j’ai du triple vitrage, je ne porte pas de parfum, je dois demander à mes proches de regarder la télévision avec un casque, je limite mon temps passé au téléphone ou sur les écrans, je ne bois pas d’alcool, je ne mange pas certains aliments… C’est un véritable handicap invisible et un fardeau pour l’entourage” explique Michelle.

“Ce n’est pas toujours facile à comprendre, mais il faut imaginer que, nous les migraineux, nous ressentons les stimuli extérieurs de manière décuplée. Et quand nous n’avons pas de crise, nous redoutons le stress de la suivante. Cela empêche souvent de prévoir des sorties, des fêtes, des invitations, car la migraine ne connaît pas le calendrier et frappe week-end et congés compris. C’est usant” insiste la quadragénaire.

Je milite pour le remboursement des médicaments anti-CGRP

“Quand on est migraineux, on souffre tellement qu’on a envie de tout essayer pour que les crises s’arrêtent. J’ai pris de nombreux médicaments, j’ai subi une intervention chirurgicale au niveau du trijumeaux qui n’a pas fonctionné… Aujourd’hui, avec La Voix des Migraineux, je milite pour le remboursement des médicaments anti-CGRP qui fonctionnent dans la grande majorité des cas chez les migraineux. Ce type de traitement est remboursé partout en Europe mais pas en France alors qu’il n’y a aucun effet secondaire contrairement aux triptans qui procurent une forte accoutumance et qui finit par ne plus fonctionner…” explique Michelle. “De mon côté, mon neurologue m’a informé que les migraines peuvent s’estomper avec la ménopause donc je garde espoir” conclut Michelle.

mots-clés : Témoignage
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