Le gluten a mauvaise presse. Pourtant, il ne serait pas si néfaste que cela puisque seul 1 % de la population y est intolérante.
A lire aussi :
Les 5 meilleurs régimes pour votre santé cardiovasculairePour rappel, le gluten est la protéine du blé. Alors, on le retrouve dans tous les aliments qui contiennent de la farine de blé tels que le pain, les biscuits ou les pâtes. D’autres aliments moins attendus contiennent également du gluten comme l’explique Raphaël Gruman : « Le gluten a un pouvoir texturant, ce fait qu’il est utilisé dans la fabrication d’aliments transformés. On le retrouve ainsi dans des produits comme la charcuterie, certains desserts ou boissons. C’est pour cela qu’il est important de bien lire les étiquettes des produits transformés. »
Seul 1 % de la population est intolérante au gluten
Le gluten est défavorablement connu pour les ballonnements qu’il peut provoquer. Mais même à ce stade, on ne parle pas d’intolérance au gluten mais de sensibilité. L’intolérance au gluten est une maladie appelée la maladie cœliaque, les personnes souffrantes ne digèrent pas le gluten. Mais celle-ci ne touche qu’1 % de la population. Néanmoins, une sensibilité peut être ressentie comme le précise le nutritionniste : « Au moins 30 % de ma patientèle ont des problèmes de sensibilité au gluten et non pas d’intolérance. Une certaine quantité peut provoquer des ballonnements, de l’inconfort digestif ou encore de la constipation et/ou de la diarrhée. »
Sensibilité au gluten : causes et solutions
Une certaine partie de la population a une sensibilité au gluten et selon Raphaël Gruman, plusieurs facteurs sont en cause : « Cela est dû à une surconsommation de gluten, mais aussi à la qualité du gluten. Par le passé, les pains, par exemple, étaient de meilleure qualité puisqu’ils étaient fabriqués avec de meilleures farines – moins raffinées car broyées à la meule - qui ne provoquaient pas de problèmes de ballonnements. »
Pour éviter ces problèmes de ballonnements et réguler cette sensibilité au gluten, le spécialiste conseille de pratiquer ce qu’on appelle un régime d’exclusion. Cela consiste à enlever de son alimentation le gluten pendant un certain temps dans le but de mettre le côlon au repos. « Pendant 15 jours par exemple, on supprime le pain, les pâtes et les aliments ultra-transformés qui peuvent contenir du gluten. Ensuite, on réintègre des glutens de meilleure qualité. Je conseille les pains broyés à la meule que l’on trouve en boulangerie bio. Je préconise également de consommer du gluten en moins grande quantité. En effet, le gluten a un effet dose-dépendant : plus on en consomme, plus il y a de risques d’y être sensible. »
"Sans gluten" : méfiez-vous du marketing
Le gluten est de plus en plus sous le feu des critiques, et cela n’a pas échappé aux industriels qui développent davantage de produits avec la mention "sans gluten". Mais ne vous y méprenez pas, ceci n’est pas dans l’objectif de préserver votre santé. Les produits sans gluten sont plus chers à la vente, ce qui intéresse davantage les industriels à se positionner sur ce marché.
En ce sens, Raphaël Gruman recommande de se tourner plutôt vers des produits bruts : « Mieux vaut privilégier des produits naturellement sans gluten comme des lentilles ou du quinoa à la place des pâtes. Un pain sans gluten est souvent fabriqué à base de farine de maïs qui a tous les inconvénients que l’on peut imaginer : elle est ultra-glucidique, a un indice glycémique souvent élevé et n’est pas complète (ce qui limite le rassasiement). »
Vous pouvez manger du gluten !
Le nutritionniste conseille de consommer du gluten car il s’agit d’une bonne protéine, à condition d’avoir de bons produits. Cela permet d’être davantage rassasié et de mieux digérer le gluten.
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