Covid-19 : pourrez-vous bientôt vous faire dépister sur votre smartphone ?

Une équipe de chercheurs lillois a créé un test de dépistage à réaliser directement chez soi avec son smartphone, avec l'aide d'un professionnel pour interpréter le résultat.

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Publié par Sarah Ugolini, le 11/02/2021

Faire un dépistage du coronavirus avec son smartphone, ce sera peut-être bientôt possible. Sabine Szunerits, professeure des universités à Lille, a créé une technique permettant de faire une lecture électrochimique d'un prélèvement, directement via son téléphone portable. Comme le rapporte Santé Magazine, en pratique, pour faire ce dépistage, ils utilisent un smartphone, une clé USB et une bandelette de détection.

Des éléments que chacun peut détenir chez soi. Ainsi en seulement dix minutes, tout le monde pourra savoir s'il a été infecté par le virus à son domicile grâce à cet outil de diagnostic.

"Si tout va bien, il sera possible de faire ce test avec la salive"

La chercheuse lilloise à l'origine de ce dispositif a expliqué à francienfo que ce système repose sur un téléphone portable au bout duquel une clé USB est connectée. Il suffit ensuite d'ajouter une petite bandelette sur laquelle le patient aura placé une goutte d'échantillon. Seul bémol, le prélèvement nasopharyngé continue lui à être fait par un professionnel. Sur la bandelette, un capteur récupère les molécules virales, et l'outil reconnaît la protéine de Spike et modifie alors le signal électrique.

"Au bout de dix minutes, vous saurez si vous êtes négatif ou positif. C'est un spécialiste qui doit prendre votre échantillon. On est en train d'améliorer la procédure et si tout va bien il sera possible de faire ce test avec la salive. On est en train de confirmer ces tests avec des PCR", détaille Sabine Szunerits, attachée à l’Institut d’électronique de microélectronique et de nanotechnologie.

Le test opérationnel dans quelques semaines

Une courbe s'affiche sur l'écran de votre téléphone et un professionnel peut ensuite l'interpréter et vous dire si vous êtes contaminé. À terme, les chercheurs lillois espèrent pouvoir affiner l'outil de diagnostic et utiliser un échantillon salivaire, et non nasopharyngé. Pour l'instant, des tests cliniques ont été réalisés et le dispositif pourrait être opérationnel dans quelques semaines. "On a quelques pistes en France et on espère vraiment que cela va se concrétiser rapidement parce que l'enjeu est très gros. Nous n'avons pas encore pris contact avec le gouvernement, mais si nous ne trouvons pas d'industriel nous prendrons contact avec lui", confie sa créatrice.