3 raisons inattendues de consulter un kiné quand on vieillit

Le kiné après un AVC

L’accident vasculaire cérébral (AVC) touche environ 140 000 personnes par an en France, avec une moyenne d’âge de 73 ans. Il survient lorsque le sang arrête brutalement d’alimenter le cerveau, privant d’oxygène les cellules cérébrales qui meurent petit à petit.

Lorsque la victime d’un AVC survit, des séquelles plus ou moins lourdes peuvent être constatées. Elles peuvent toucher les sens comme la vision ou le toucher, les capacités cognitives (troubles de la mémoire, du langage, de l’équilibre), ou encore les capacités motrices et fonctionnelles.

C’est sur ces derniers que le kinésithérapeute peut agir. Dès le lendemain de l’accident, il fait un bilan et entame une rééducation. Celle-ci peut comprendre la mobilité du tronc ou des membres affectés par l’AVC, l’aide à marcher, se tenir droit, déglutir, etc. L’objectif est de retrouver le plus d’indépendance possible. Il agit aussi sur les complications liées à l'alitement à l’immobilité, qui touchent par exemple les poumons ou les muscles.

Le kiné en cas d’apnée du sommeil

Le SAHOS ou syndrôme d'apnées-hypopnée obstructives du sommeil touche 4 % de la population en France. Elle se traduit par de forts ronflements et une somnolence en journée, due à un sommeil moins réparateur. En plus d'améliorer son hygiène de vie et d'utiliser des machines spécialisées, la kinésithérapie peut aider à traiter ce syndrôme.

“Avec une rééducation en kinésithérapie ciblée, on peut réduire dans certain cas jusqu’à 50 % le nombre d’événements obstructifs par heure, explique Méryl Manoukian, kinésithérapeute spécialisée en rééducation oro-maxillo-faciale et dans la rééducation des apnées du sommeil. On sait que cette rééducation fonctionne, y compris chez les personnes qui ne sont pas appareillées.” Si elle est pertinente (tous les apnéiques ne sont pas forcément concernés), cette rééducation peut être mise en place après un bilan.

Les personnes appareillées pour une apnée du sommeil ont aussi tout intérêt à consulter un kinésithérapeute, grâce à lui l’observance peut être considérablement améliorée. Un bon point quand on sait que 50 % des personnes appareillées abandonnent après 3 ans. Enfin, le kiné peut aussi vous aider à changer d’interface, c’est-à-dire troquer le masque “bouche-nez” par un masque plus léger et moins contraignant ou encore améliorer l’utilisation de la machine en cas d’insomnie.