Crème hydratante : comment bien la choisir ?

Soin hydratant : protéger la peau des agressions extérieures

Pour y arriver, on hydrate sa peau "grâce à des émollients (contenant souvent des lipides riches en acides gras naturels), des humectants (ils captent l’eau dans l’atmosphère pour la retenir à la surface de la peau) ou des occlusifs. Ces derniers créent une sorte de film à la surface de la peau empêchant celle-ci de perdre de l’eau et la protègent de l’oxydation liée aux agressions extérieures" (comme le tabac, la pollution, les UV, la lumière bleue, le stress, etc), détaille encore l’experte.

Voilà pour la théorie. En pratique, on choisit sa crème hydratante en fonction de son type de peau (grasse, sèche, mixte). Pour une peau à tendance grasse, on pourra s’orienter vers un soin hydratant à la galénique plus fluide et légère et non comédogène. Les peaux à tendance sèche miseront plutôt sur des soins hydratants spécial peau sèche ou des formules plus nourrissantes et émollientes (pour plus de confort et pour éviter la sensation de tiraillement).

Réserver la crème de nuit… pour la nuit !

Un autre critère de choix est le moment de l’application : pour la journée, il convient d’appliquer un soin de jour hydratant, qu’on applique le matin… Et non un soin de nuit (même s’il nous reste un pot entamé à terminer !).

La différence entre un soin de jour et un soin de nuit ? Le soin de jour appliqué le matin est plus doux et protège la peau, sans laisser de film gras en surface, souligne Alice Delvaille dans son livre. Le soin de nuit, quant à lui s’applique le soir avant de dormir. Il possède une texture plus riche qui va nourrir et pénétrer plus profondément dans le derme, favorisant la régénération cutanée nocturne.

Une autre raison d’éviter de recycler sa crème de nuit en soin de jour tient à sa composition : certaines molécules présentes dans les soins de nuit peuvent être photosensibilisantes et provoquer des irritations cutanées si elles sont appliquées sur la peau le jour. C’est le cas de l’acide glycolique ou du rétinol, qui réagissent à la lumière du soleil. A réserver pour la nuit donc.

Crème hydratante : se fier aux 10 premiers ingrédients

Pour choisir son soin hydratant, on peut aussi jeter un œil avisé sur sa composition. Et en produit de beauté comme en alimentation, moins il y a d’ingrédients, mieux c’est ! Comment s’y retrouver ? Isabelle Milès, cosméticienne et formatrice pour de grandes marques de cosmétiques, suggère de se fier au haut de la liste des ingrédients. "On peut juger sa crème à la longueur de la liste officielle INCI. Plus elle est courte, mieux c’est en termes de toxiques, et ceux qui sont importants sont les 10 premiers ingrédients", conseille-t-elle à 60 millions de consommateurs.

Le magazine exhorte les plus motivés à se repérer en décortiquant la liste des ingrédients figurant au dos des soins hydratants, en se basant sur liste officielle INCI. On zappera ainsi tous les ingrédients toxiques soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens.

Traquer les ingrédients suspects sur l’étiquette et privilégier la simplicité

Concrètement, on se méfie des actifs courants mais également problématiques comme l’acide salicylique, classé cancérogène-mutagène-reprotoxique (CMR), le benzyl salicylate ou le BHT (butylhydroxytoluène), suspectés d’être des perturbateurs endocriniens ou des CMR (des agents chimiques aux effets cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction).

60 millions de consommateurs invite également à la prudence concernant l ’usage répété de certains actifs (AHA, rétinol, argile, savon…) qui peuvent agresser la peau à la longue, et fragiliser l’équilibre cutané. Egalement dans le viseur du collectif, les isoflavones de soja : "en cours d’évaluation pour leur potentiel effet de perturbateur endocrinien", précise le magazine.

Crème hydratante : se méfier des actifs faussement haut de gamme et à prix d’or

Enfin, pour aussi alléchantes qu’elles soient, les allégations marketing de soins hydratants aux actifs soi-disant haut de gamme et vendus à un tarif exorbitant. Ils s’avèrent souvent de la poudre de perlimpinpin. "Les crèmes à l’or, au caviar, aux orchidées, aux algues, à près de 1000 € le pot, c’est du marketing pur", affirme Michel Sabadie, ancien directeur recherche et développement pour de grandes marques de cosmétiques, cité par le magazine. Moralité, la prochaine fois que vous achèterez votre soin hydratant, peut-être serez-vous incitée à faire le choix de la simplicité avant tout.