Si le Covid-19 continue de faire des victimes chez les humains, les animaux, et plus particulièrement les chats, ne sont pas épargnés par les maladies. En effet, une épidémie semble se répandre chez nos amis félins : le typhus du chat. A Angoulême, dans l’Ouest de la France, plusieurs cas ont été détectés depuis le début de l’été.
Selon les estimations, au moins 20 félins en sont morts entre juillet et début août 2023. Le média départemental Charente Libre estime que les victimes provenaient de différents lieux d'accueil : une clinique vétérinaire de la ville ainsi que les associations 3 P’tits chats-rentais et 1 001 Pattes. L'année dernière, plusieurs cas avaient également été recensés dans la ville.
Qu’est-ce que le typhus du chat ?
Le typhus du chat, aussi connu sous le nom panleucopénie, est une infection contagieuse qui peut être mortelle pour les chats non vaccinés ou vulnérables (les chatons). "Le virus de la panleucopénie infecte les cellules qui se multiplient rapidement et envahit le plus communément le tube gastro-intestinal, la moelle osseuse et les tissus lymphoïdes", détaille sur son site l’association canadienne des médecins vétérinaires.
La contagion se fait principalement par les selles et les urines, mais également par contact direct avec des objets contaminés ou par contact avec des humains qui ont touchés un animal infecté. Le chat va ensuite ingérer le virus au moment de sa toilette. Les symptômes du virus apparaissent généralement deux à sept jours après l’infection :
- diarrhées hémorragiques ;
- nausées ;
- vomissements ;
- tremblements ;
- fièvre ;
- fatigue extrême ;
- et une baisse de l'appétit.
"Chez les chats adultes, la maladie peut être subclinique, ce qui signifie qu’ils ne manifestent pas de signes cliniques d’infection, mais qu’ils excrètent toujours le virus qui peut être contracté par les autres chats", détaille l’association. Le virus peut être rejeté par le corps jusqu'à six semaines après l’infection et persister dans l’environnement pendant un an.
Typhus du chat : miser sur la vaccination et la stérilisation
Pour faire face à ce virus, les établissements concernés ont pris des mesures. L’association Trois P’tits chat-rentais a suspendu les adoptions et les chats présentant des symptômes sont placés en quarantaine. De leur côté, les bénévoles doivent porter des tenues stériles pour éviter de propager le virus aux autres félins présents sur place. La clinique vétérinaire Véto 16 adopte la même stratégie.
Comme pour toute maladie, la meilleure protection reste la prévention. Ainsi, pour éviter une propagation de l’épidémie, les professionnels de santé insistent sur l’importance de vacciner. De plus, ils mettent l’accent sur la stérilisation. En effet, selon eux, l’une des raisons à la propagation du virus est le nombre de chats errants, et donc non vaccinés, à Angoulême. Patricia Couturier, coprésidente de l’association Trois P’tits chat-rentais, conclut auprès du média charentais : "Il y a trop de chats errants non stérilisés à Angoulême. Ils naissent dans des conditions atroces et peuvent être vecteurs de maladies".
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