Étonnant ! Nous avons développé une troisième langue avec nos chiens pour communiquerIstock

Vous aussi, vous avez tendance à adopter une voix plus lente et parfois jugée “niaise” pour vous adresser à votre chien ? Pas d’inquiétude : la science confirme que c’est naturel, et même utile ! Ce débit permettrait d’améliorer l’échange et la compréhension avec le meilleur ami de l’humain.

En effet, des chercheurs de l’Université de Genève, en Suisse, et de l’Institut de l’Audition de l'Institut Pasteur, se sont penchés sur la question dans une étude publiée le 1er octobre 2024. Après avoir analysé des aboiements et autres bavardages émis par des centaines de chiens, ils ont conclu que le rythme de vocalisation de ces derniers était plus lent que le débit d'élocution des humains.

Or, lorsque nous communiquons avec nos amis à quatre pattes, nous avons tendance à réduire ce débit. L’étude révèle que ce rythme se situe d'ailleurs à mi-chemin entre les deux. Nous nous sommes donc naturellement adaptés pour leur rendre notre parole plus intelligible.

Mais nous ne sommes pas les seuls à faire un effort ! De leur côté, les chiens arrivent également à comprendre ce débit, plus cadencé que le leur. Pour étudier ce phénomène, les scientifiques ont donné une série d’ordres aux chiens sujets de la recherche, et ont analysé leur compréhension. Il s’avère que les canidés ne répondent pas lorsque le rythme est trop rapide. A noter que l'intonation et les mots prononcés jouent également sur l’entendement, mais dans une moindre mesure seulement.

Le chien, un cas à part ?

Si vous pensiez que votre chien était particulièrement intelligent, vous aviez donc raison, mais il n'est pas le seul ! En revanche, les scientifiques se demandent si ce phénomène d’adaptation mutuelle se produit également avec d’autres animaux domestiqués. Davantage de recherches sont nécessaires à ce sujet : pour le moment, rien ne prouve l’utilité de parler différemment à votre chat, par exemple…

De même, les auteurs de l’étude s’interrogent sur les raisons réelles de ce processus. En effet, la responsabilité de la génétique, et celle de la socialisation, restent floues. Pour en savoir plus, les chercheurs évoquent la possibilité de reproduire ces tests avec d’autres canidés proches du chien, comme les loups. En effet, c’est par le processus de domestication par l’humain, remontant d’environ 15 000 ans, que des loups ont évolué en chiens.

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