Alzheimer : l’huile d’olive participe à maintenir un cerveau sain

De récentes études tendent à pointer du doigt l’impact néfaste des aliments ultra-transformés ou encore de la viande rouge dans la survenue de la maladie d’Alzheimer. D’autres au contraire insistent sur les bienfaits des légumes, du poisson ou encore de l’huile d’olive. C’est le cas de cette étude menée par la chercheuse en pharmacie Amal Kaddoumi de la Auburn University (Alabama, USA).

Maladie d’Alzheimer : fréquence et impact sur les proches

En France, environ 1 million de personnes souffrent de la maladie d’Alzheimer. Si cette maladie neurodégénérative touche 20% des plus de 80 ans et est associée dans l’inconscient collectif à une maladie des seniors, 65 000 personnes âgées de moins de 65 ans sont atteintes par Alzheimer en France.

Avec le vieillissement de la population, et l’augmentation de l’espérance de vie, cette maladie touchera de plus en plus d’individus dans les années à venir.

Alzheimer ne touche pas que la personne malade. En effet, comme l’indique Santé Publique France :

"La maladie d’Alzheimer et autres démences représentent une cause majeure de dépendance, d’institutionnalisation et d’hospitalisation. Elles ont un impact important sur la qualité de vie des personnes atteintes ainsi que sur celle de leurs proches et de leurs aidants pour qui elles peuvent être particulièrement éprouvantes."

L'huile d'olive préserve le cerveau et améliore les capacités cognitives

Publiée au sein de la revue Nutrients, l’étude menée par Amal Kaddoumi s’est focalisée sur la consommation d’huile d’olive auprès de 25 patients présentant des troubles cognitifs légers.

La Alzheimer Society of Canada définit les troubles cognitifs légers par : “un état clinique caractérisé par des problèmes de mémoire, du langage, de la pensée ou du jugement qui sont plus graves que ce à quoi on pourrait s’attendre dans le cas d’un vieillissement normal [...] 10 à 15% des personnes atteintes d’un trouble cognitif léger développent une maladie cognitive chaque année”

Pour mener à bien son expérience, Amal Kaddoumi a scindé son groupe de 25 participants en deux.

• Dans le 1er groupe, de 13 participants ont consommé l’équivalent de 3 cuillères à soupe d’huile d’olive extra vierge par jour pendant 6 mois.
• Dans le 2ème groupe, il fut administré l’équivalent de 3 cuillères à soupe d’huile d’olive raffinée.

Entre les premiers IRM réalisés avant le début des expériences et les IRM passés 6 mois après, de nombreuses améliorations ont été observées, et ce, pour les deux groupes.

• 1er groupe : Pour les participants ayant consommé de l'huile d'olive extra vierge, il se trouve que leur consommation spécifique avait amélioré la fonction de leur barrière hémato-encéphalique, une barrière qui a pour fonction de protéger le cerveau contre les toxines qui circulent dans le sang. L'huile d'olive extra vierge a également favorisé la connectivité entre les différentes régions du cerveau.
• 2ème groupe : Les participants ayant consommé uniquement de l'huile d'olive raffinée ont quant à eux connu une augmentation de l'activité fonctionnelle des régions du cerveau impliquées dans la cognition.

Les avantages du régime méditerranéen

Pour chacun de ces deux cas, les avantages de l'huile d'olive sur l'amélioration des capacités cognitives et la préservation du cerveau ont été démontrés. L'acide oléique, commune à ces deux formes d'huiles d'olive semble être le dénominateur commun à la survenue de ces améliorations.

Si cette étude se focalisait sur des patients atteints de troubles cognitifs légers, des recherches complémentaires menées auprès de patients atteints d'Alzheimer devraient confirmer les intérêts de l'acide oléique.

Bien connu des diététiciens pour ses vertus thérapeutiques contre la maladie de Parkinson ou de différents cancers, le régime méditerranéen est également recommandé pour se prémunir de la maladie d'Alzheimer. Parmi les ingrédients phares de ce régime : fruits, légumes frais, céréales, poissons gras, légumineuses et bien sûr huile d'olive.