camu camu fruit (myrciaria dubia) amazonas, brazilAdobe Stock

Manger des fruits est bon pour la santé, nul n'en doute. Mais certains ont des effets plus spécifiques que d'autres. C'est le cas du camu-camu ou "Myrciaria dubia". Un nom de fruit qui ne vous dit peut-être rien, mais que vous devriez retenir pour les mois à venir. Il pourrait s'inviter bientôt dans les rayons des primeurs et des supermarchés. Venu de la forêt Amazonienne, il appartient à la famille des Myrtacées tout comme la goyave. Il dispose d'un fort potentiel antioxydant et anti-inflammatoire.

D'après des chercheurs canadiens, sa consommation pourrait prévenir l'obésité. Du moins chez des souris, comme ils l'ont expliqué dans la revue scientifique Gut.

Un fruit qui aide à brûler les calories

Lors de leur analyse, les scientifiques de l'Université Laval et de l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec ont soumis deux groupes de souris à une alimentation riche en sucres et en gras pendant 8 semaines. La moitié des souris recevaient quotidiennement des extraits de camu-camu. In fine, la prise de poids chez les souris du groupe camu-camu était 50% moindre que celle observée chez les souris du groupe témoin et similaire à celle des souris mangeant peu de sucres et de lipides. Selon les scientifiques, l'effet anti-obésité du camu-camu viendrait d'une augmentation de la dépense énergétique des souris recevant les extraits.

Celles-ci présentaient une tolérance au glucose et une sensibilité à l'insuline améliorées et étaient également totalement protégées contre la stéatose hépatique ou "NASH" (accumulation importante de graisse dans le foie). Pour les auteurs, le fruit influerait globalement sur le microbiote intestinal des souris.

D'ailleurs en transférant des bactéries intestinales appartenant aux souris prenant du camu-camu à d'autres n'en prenant pas, ils ont constaté que ces dernières bénéficiaient des mêmes effets positifs du fruit sur le poids. "Nos résultats montrent que le camu-camu empêche les dépôts de graisse viscérale et hépatique" ont conclu les chercheurs.

La prochaine étape consistera à démontrer ses bienfaits sur des hommes.

La stéatose hépatique : la maladie du foie gras qui gagne du terrain

La stéatose hépatique aussi appelée "maladie Nash" ou "maladie du foie gras" progresse de façon inquiétante. Cette surcharge en graisse du foie responsable de cirrhose et de cancers hépatiques devient en effet de plus en plus fréquente. Elle est même désormais la première cause de transplantation du foie aux Etats-Unis, avait souligné le Pr Lawrence Serfaty, à l'occasion du congrès "Paris Hepatology Conference".

Pour le Dr Richard Haddad, interviewé sur Medisite, "l’augmentation de la stéatose hépatique non alcoolique (NASH) est parallèle à l'augmentation de l'obésité et du diabète, par augmentation significative de la consommation alimentaire de fructose". En clair, plus on réduit sa consommation de sucre, plus on protège son foie. Même chose bien sûr pour la réduction des graisses dans l'alimentation.

Sources

Treatment with camu camu (Myrciaria dubia) prevents obesity by altering the gut microbiota and increasing energy expenditure in diet-induced obese mice. Fernando F Anhê1,2, Renato T Nachbar1, Thibault V Varin2, Jocelyn Trottier3,4, Stéphanie Dudonné2, Mélanie Le Barz1,2, Perrine Feutry2, Geneviève Pilon1,2, Olivier Barbier3,4, Yves Desjardins2, Denis Roy2, André Marette1,2. Gut Microbia.

Vidéo : La cirrhose hépatique

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Partager :