"Il est parti de cette saloperie." Invitée de l'émission "Rétro" sur France Bleu, la comédienne Véronique Genest a fait quelques confidences intimes sur le décès de son frère Olivier, en 1993, des suites du Sida. C'est en écoutant les notes de la chanson Streets of Philadelphia de Bruce Springsteen, musique du film Philadelphia mettant en lumière le tabou de la séropositivité, qu'elle s'est remémorée ce lourd moment où elle a vu partir celui qu'elle considérait comme son jumeau puisqu'il n'avait qu'un an d'écart.
"Olivier se choppait tout"
"Ca me rappelle mon grand frère, mon Olivier… décédé en 1993. Ca fait loin, ça fait long, des fois j'ai l'impression que c'était hier. Il est parti de cette saloperie. Et moi, je savais que… Ca n'a rien de marrant mais… Le jour où cette maladie est arrivée, j'étais avec un homme qui était très ami avec un médecin, et il nous a parlé de cette maladie, c'était la première fois que j'en entendais parler, c'était en 1982. A la seconde où j'ai entendu parler de ça, je n'ai plus vécu que pour mon frère. J'étais sure, Olivier se choppait tout, j'étais sure que c'était pour lui. Donc ce jour-là, je n'ai pas vécu."
"Une hécatombe"
Malheureusement, son frère n'était pas la seule victime autour d'elle. "Il était l'un des derniers par rapport à tous les copains qu'on avait" poursuit-elle. Elle avait tenu un restaurant "Le Courrier du Sud" avec son frère et des amis, elle les a vu partir un à un. "Olivier est tombé malade et s'en est allé. Tous ceux avec qui j'avais fait "Le Courrier du Sud" sont morts du sida. Une hécatombe. Mon frère et tous mes copains sont morts du sida. J'ai perdu mon adolescence avec cette saloperie de maladie."
Véronique Genest est en ce moment à l'affiche de la pièce "Portrait Caché" qu'elle joue dans toute la France.
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