Dans les années 50, une ville du Chili a connu une contamination à l’arsenic de l’eau potable qui a engendrée de multiples cancers. Une nouvelle étude, publiée dans le Journal of the National Cancer Institute montre que cet élément chimique pourrait avoir la plus longue période de latence jamais connue, capable d’excéder 40 ans.
Le taux de mortalité atteint son pic 20 ans après la réduction de l'exposition
L’étude s’est basée sur le suivi de la population nord-chilienne de la ville d’Antofagasta. A partir de 1958, les habitants de cette contrée ont été victimes d'une contamination à l'arsenic de l'eau potable, favorisant la consommation d'une eau polluée. Pour réduire l’exposition à l’élément chimique, une usine d’élimination s’est installée en 1970. Les scientifiques ont comparé les données de cette région avec les données de tout le Chili.
Les résultats montrent que dans cette zone, jadis contaminée par la substance cancérigène, les décès causés par des cancers du poumon, de la vessie et du rein ont eu tendance à augmenter 10 ans après le début de l’exposition. Le taux de mortalité, entrainé par ces mêmes maladies, a atteint son pic 20 ans après, malgré le début de la réduction de l’exposition à l’arsenic. Pour ces types de cancers, la proportion de décès est restée anormalement élevée jusqu'à 40 ans après la plus forte exposition à l’arsenic, aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
Les chercheurs en ont conclu que la mortalité entrainée par un cancer du poumon, de la vessie ou des reins due à l’exposition à l’arsenic peut avoir l’une des plus longues périodes de latence parmi tous les produits cancérigènes. Les risques de développer un cancer augmentent de façon significative des années après avoir réduit ou arrêter toute exposition à l’élément chimique.
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