Après avoir passé en revue 112 études réalisées par des pairs, des médecins ont établi une liste de questions permettant de prédire le risque de mort d'un patient admis à l'hôpital. Au total, il porte sur 29 indicateurs de l'état de santé comme la maladie, la fragilité du patient, son âge (plus de 65 ans), une éventuelle déficience cognitive, un ECG anormal, une hospitalisation précédente en urgence... et produit un pourcentage de risque de décès dans les trois prochains mois.
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Pour les scientifiques, ce test aura plusieurs avantages. Il donnera la possibilité au malade de rentrer chez lui, de dire au revoir à ses proches et lui évitera des traitements invasifs inefficaces. Il évitera aussi des "coûts de soins de santé non durables et en escalade" qui n'influencent pas le devenir du patient mais "peuvent compromettre le deuil des familles et causer de la frustration pour les professionnels de santé" a argué le Dr Magnolia Cardona-Morrell de l'Université de New South Wales (Australie), auteur du test. Elle dénonce les "pressions sociétales" subies par la sphère médicale qui poussent à poursuivre des traitements en utilisant les dernières avancées technologiques afin de prolonger la vie, alors que "la situation est manifestement futile". Et défend la mise en place d'un accompagnement vers la fin de vie, plutôt que l'administration de traitements agressifs et les réanimations d'urgence.
Son équipe va tester la liste de contrôle dans sept hôpitaux de Sydney (Australie), cette année. Elle espère qu'elle sera ensuite utilisée pour toutes les hospitalisations.
Les travaux des chercheurs australiens ont été publiés le 5 janvier dans le BMJ Open publication Supportive & Palliative Care.
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