L'idée de se donner la mort peut traverser l'esprit de chacun d'entre nous. Or, la plupart ne passent pas à l'acte.
Il n'y a pas de profil suicidaire "type". "L ’évènement suicidaire est un phénomène complexe qui ne repose pas uniquement sur le facteur psychologique, il implique autant les facteurs, sociaux et biologiques. En bref, la présence d'un trouble psychique est un facteur de risque et non un facteur déterminant", nous explique Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne.
Les études montrent en effet que 50 à 90% des personnes qui se sont suicidées souffraient d’un problème de santé mentale (dépression, anxiété, addictions, schizophrénie, anorexie...).
"Le suicide a causé le décès de 9 300 personnes en 2016 en France métropolitaine. À ce chiffre s'ajoutent environ 200 000 tentatives de suicide donnant lieu à un contact avec le système de soins par an", estime l'Observatoire National du Suicide.
Certains facteurs vont augmenter les risques de suicide
Certains facteurs vont augmenter les risques. En effet, les personnes qui vont passer à l'acte vont davantage être des patients concernés par certains troubles de l'humeur ou de la personnalité, les troubles liés à la consommation d'alcool ou de substances, les sentiments de désespoir, les comportements agressifs ou impulsifs, les antécédents de traumatisme et de maladie grave.
On cite aussi les antécédents familiaux de suicide, une perte d'emploi, un manque de soutien social ou un manque d'accès aux soins de santé ou aux services de santé comportementale. C'est en tout cas ce que rapporte l'American College of Emergency Physicians.
"L'un des moyens les plus efficaces de prévenir le suicide est de prioriser et de traiter la santé mentale avant qu'elle ne devienne une urgence", a déclaré le Dr Gillian Schmitz, présidente de l'American College of Emergency Physicians, à nos confrères américains de Medical Xpress. Vous pouvez être assuré qu'un médecin urgentiste sera prêt à vous aider en cas de crise".
"L'une des choses les plus percutantes que l'on puisse faire pour prévenir une tragédie est de repérer les signes avant-coureurs et d'en parler", partage la spécialiste.
Avec l'aide de Johanna Rozenblum, Medisite vous partage les symptômes qui doivent alerter chez vos proches. Il est important de les repérer avant qu'il ne soit trop tard. Aperçu en images.
Les troubles de l'humeur ou de la personnalité
Des fluctuations de l'humeur fréquentes sont souvent observées chez une personne les semaines qui précèdent un suicide.
Une augmentation de la consommation d'alcool ou de drogues
La consommation d'alcool ou de drogue en excès doit aussi alerter.
Des sentiments de désespoir
Les sentiments de désespoir doivent mettre la puce à l'oreille.
Des comportements agressifs ou impulsifs
Des comportements agressifs ou impulsifs peuvent précéder un passage à l'acte.
Parler de la mort
Les personnes qui songent au suicide ont tendance à parler de la mort.
Dormir trop ou pas assez
Les personnes qui vont très mal ont tendance à rencontrer des troubles du sommeil.
S'isoler de sa famille et de ses amis
Un de vos proches s'isole de sa famille ? De ses amis ? Il refuse des invitations et des sorties qui lui plaisaient auparavant ? Il a peut-être besoin d'aide.
Une bonne humeur soudaine
Une bonne humeur soudaine chez une personne qui allait très mal doit aussi alerter. Cela peut arriver lorsqu'une personne s'est décidée à en finir et pense donc avoir trouvé une issue à ces problèmes.
https://medicalxpress.com/news/2022-09-suicide.html
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/article/observatoire-national-du-suicide#:~:text=Le%20suicide%20a%20caus%C3%A9%20le,plus%20touch%C3%A9s%20par%20ce%20fl%C3%A9au.
Merci à Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne
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