- 1 - La nudophobie : la peur de la nudité
- 2 - La diapnophobie : la peur de la transpiration
- 3 - L’aérophobie : la peur de l'air et du vent
- 4 - L’akousticophobie : la peur des sons
- 5 - La graphophobie : la peur d’écrire
- 6 - L’ithyphallophobie : la peur de voir des pénis en érection
- 7 - L’apopathodiaphulatophobie : la peur d'être constipé
- 8 - La pantophobie :la peur de tout
- 9 - La stasophobie : la peur d'avoir à rester debout
- 10 - La carcophobie : la peur des fruits
- 11 - La bistrochosphobie : la peur des bicyclettes
- 12 - La buticulophobie : la peur des bouteilles
- 13 - La pruritanophobie : la peur de se gratter en public
- 14 - L’autophobie : la peur de soi même, de la solitude
- 15 - La cumulophobie : la peur des nuages
La nudophobie : la peur de la nudité
"En général, la nudophobie (peur de la nudité) est liée à la sexualité. Il s’agit d’une peur de voir son propre corps nu et souvent aussi celui des autres. Derrière cette phobie se cache une peur de la sexualité.
Les causes de la nudophobie : Elle peut être liée à beaucoup de choses, comme par exemple le traumatisme, au cours de l’enfance, d'avoir vu son père ou sa mère nu, en y percevant une sorte de menace.
Comment soigner la nudophobie ? Pour soigner la nudophobie, on peut faire une psychanalyse pour chercher la cause exacte de la peur. Ainsi, on aide le patient à se rendre compte que la cause de la phobie est finalement anodine. On peut aussi adopter une démarche comportementaliste en mettant le patient face à sa phobie : en le faisant vivre quelques heures dans un camp de nudiste par exemple", propose Alain Héril, psychothérapeute.
La diapnophobie : la peur de la transpiration
"La diapnophobie (peur de la transpiration) est liée à deux autres phobies : la peur de l’eau (on associe la transpiration à la liquidité) et la peur des odeurs. En général, les diapnophobes ont peur de tout ce qui émane du corps et de tout ce qui est sécrétion, comme la salive.
Les causes de la diapnophobie : Cette phobie trouve souvent son origine dans l’enfance ou l’adolescence. Le patient s’est retrouvé dans une situation ambiguë et désagréable. Par exemple, il a dû côtoyer un long moment une personne qui transpirait beaucoup. En général, les personnes victimes de phobies sont à tendance dépressive et très obsessionnelles.
Comment soigner la diapnophobie ? L’hypnose peut être un très bon outil pour dédramatiser cette phobie. On retrouve l’évènement source et on 'réinitialise' le cerveau pour qu’il lâche la pression", avance Alain Héril, psychothérapeute.
L’aérophobie : la peur de l'air et du vent
"Les personnes qui souffrent d’aérophobie (peur de l'air et du vent) ont en fait peur de… s’envoler, de disparaître ! Cette phobie se manifeste quand il y a beaucoup de vent dehors ou si les patients atteints sont dans de grands espaces vides.
Cette phobie touche des personnes qui ne sont pas solidement inscrites dans leur corps, des personnes qui pensent qu’elles sont beaucoup plus maigres qu’elles ne le sont en réalité. Elles ont beaucoup de mal à s’installer à l’âge adulte et, dans leur têtes, elles ont toujours un corps d’enfant, un corps si léger qu’il pourrait s’envoler. Elles n’ont pas grandi. C’est le signe d’un gros problème de maturité.
Les causes de l'aérophobie : Cette phobie est souvent causée par un problème dans l’enfance ou la petite enfance. Les parents, et surtout la mère, ne les ont pas aidés à grandir.
Comment soigner l'aérophobie? Une psychanalyse semble un choix judicieux ", précise Alain Héril, psychothérapeute.
L’akousticophobie : la peur des sons
"L’akousticophobie (peur des sons) est proche de l’aérophobie car elle dénote aussi un manque de maturité. Les personnes qui en souffrent ont l’impression que si le niveau sonore est trop fort, elles vont exploser ou que leurs tympans vont exploser.
Les causes de l 'akousticophobie : Les patients victimes de cette phobie sont en général des hypersensibles qui ont beaucoup de mal à évaluer leur rapport à l’environnement. Ils ont l’impression que l’environnement est agressif. Ils ont de grosses difficultés à s’affirmer et ont une image dévalorisée d’eux-mêmes depuis l’enfance.
Comment soigner l'akousticophobie ? La solution ? Les aider à recouvrir une bonne estime d’eux-mêmes pour devenir plus solides face à eux-mêmes et aux autres", explique Alain Héril, psychothérapeute.
La graphophobie : la peur d’écrire
"Les graphophobes, qui ont peur d'écrire, ont des difficultés à s’affirmer. Ces personnes pensent que quand elles écrivent, elles laissent des traces d’elles-mêmes qu’on pourrait utiliser contre elles. Ainsi, elles se sentent menacées lorsqu'elles doivent écrire une lettre ou remplir un formulaire administratif. Il y a une certaine dose de paranoïa dans cette phobie de l'écriture.
Les causes de la graphophobie : Les personnes atteintes ont vécu un traumatisme lié à l'écrit pendant leur enfance ou adolescence. N'ayant pas su le gérer, ils ont développé un blocage.
Comment soigner la graphophobie ? La solution est un travail comportementaliste sur cette dimension paranoïaque. On doit leur montrer que les gens ne sont pas forcément menaçants. On peut par exemple leur rappeler des situations où justement, malgré un écrit, elles n’ont finalement pas été en danger. Il faut remettre le patient dans la réalité pour mettre fin à ce mécanisme de défense erroné", propose Alain Héril, psychothérapeute.
L’ithyphallophobie : la peur de voir des pénis en érection
"L’ithyphallophobie (peur de voir des sexes en érection) est typiquement liée à la sexualité. En général, ce sont des gens qui ont peur de la sexualité, ils ont peur de voir des sexes en érection y compris parfois le leur s’il s’agit d’un homme.
Les causes de l’ithyphallophobie: l’origine de cette phobie se retrouve souvent dans l’enfance, avant 7 ans ou un peu après. Ils ont été la plupart du temps victimes d’abus sexuel mais ne s’en souviennent pas et ont mis en place ce mécanisme de défense. Ils peuvent aussi avoir été mis de façon constante dans des situations ambiguës.
Comment soigner l’ithyphallophobie ? Là il s’agira plutôt de recourir à un travail psychanalytique pour retrouver le souvenir déclencheur et les aider à vivre avec. Le travail sur cette phobie sera long car on est souvent en présence d'abus", explique Alain Héril, psychothérapeute.
L’apopathodiaphulatophobie : la peur d'être constipé
"L’apopathodiaphulatophobie (peur d'être constipé) peut être liée à l’ithyphallophobie. Les personnes qui souffrent de cette phobie d'être constipé ont peur de tout garder en elle. C’est une obsession digestive, intestinale et anale.
Les causes de l 'apopathodiaphulatophobie : Les personnes atteintes ont été soit abusées, soit confrontées de manière chronique à des situations ambigües au cours de l’enfance. Par exemple, leur mère était obsédée par l’idée de les purger pour éviter qu'ils tombent malades.
Comment soigner l'apopathodiaphulatophobie? Là aussi c’est du ressort psychanalytique. Il faut retrouver la cause de ce trouble pour aider le patient à reprendre le dessus. Les apopathodiaphulatophobes ont souvent un fond dépressif : ils viennent plutôt consulter pour leur dépression que pour cette phobie qui, finalement, ne les handicape pas trop dans leur vie sociale", explique Alain Héril, psychothérapeute. .
La pantophobie :la peur de tout
"La pantophobie (peur de tout) est un système phobique généralisé chez certaines personnes ultra superstitieuses. Elles ont besoin de répéter des gestes pour se rassurer, sans pour autant que ça en devienne invalidant. Par exemple : elles font le signe de croix avant de monter en voiture afin d’éviter un accident. Ce sont soit des personnes très sensibles ou au contraire des personnes qui ont une apparence très solide car elles cherchent à tout contrôler.
Les causes de la pantophobie : Cette phobie est liée à une impossibilité à gérer le stress. Comme, pour ces phobiques, le stress vient toujours de l’extérieur, ils vivent dans un état de stress permanent, ce qui nourrit ces phobies. La pantophobie peut venir de l’éducation : si les parents étaient superstitieux, les enfants reproduiront le schéma à l’âge adulte.
Comment soigner la pantophobie ? Une psychanalyse est la meilleure option", avance Alain Héril, psychothérapeute.
La stasophobie : la peur d'avoir à rester debout
"La stasophobie (peur de rester debout) est très rare. En général, les personnes qui en souffrent ne sont pas très bien dans leur peau, dans leur corps. Elles pensent que si elles sont debout, on va tout savoir sur elles, tout deviner d’elles. Elles ne veulent pas être sur le devant de la scène. Elles sont très timides et dans les soirées elles restent dans leur coin et ne parlent pas. Cette phobie est souvent associée à une difficulté à parler avec les autres.
Les causes de la stasophobie : La stasophobie peut être due à un événement vécu comme traumatisant dans l’enfance, comme de réciter un poème debout devant toute la famille alors qu’on ne le voulait pas.
Comment soigner la stasophobie ? Là encore, il faut travailler sur l’estime de soi. Le théâtre par exemple est un excellent exercice pour les phobiques. Cela leur permet de s’affirmer, de travailler avec les autres. Leur image de soi et leur confiance en eux s’améliorent aussi", précise Alain Héril, psychothérapeute.
La carcophobie : la peur des fruits
"Comme toutes les peurs alimentaires, la carcophobie (peur des fruits) révèle une peur d’être empoisonné. Les patients atteints sont obsédés par l’idée qu’il y a un vers dans la pomme, que le fruit est pourri, mal lavé ou rempli de bactéries.
Les causes de la carcophobie : l’origine de cette phobie renvoie encore à l’enfance. Un parent peut, par exemple, avoir forcé son enfant à manger des fruits, ce qui l'a rendu malade, voire l'a fait vomir. Pour eux, le fruit devient la représentation symbolique d'une tentative de meurtre…
Comment soigner la carcophobie Il est conseillé dans ce cas de suivre une psychanalyse", avance Alain Héril, psychothérapeute.
La bistrochosphobie : la peur des bicyclettes
"La bistrochosphobie (peur des bicyclettes) est une phobie très particulière. Il s’agit d’une des nombreuses phobies d’objet. Elle concerne des gens qui ont associé la bicyclette à un danger. Autre possibilité : ce n'est pas la bicyclette en elle-même, mais un de ses éléments qui va occasionner la peur, comme la roue, la selle...
La peur des voitures peut se rapprocher de cette phobie. J’avais un patient qui en était atteint : il n’avait rien contre les voitures en elles-mêmes, par contre il répétait toujours qu’il fallait "bien se conduire". Il a créé un lien psychanalytique avec la voiture.
Les causes de la bistrochosphobie : les patients atteints peuvent avoir vécu un accident de bicyclette traumatisant étant jeune, alors qu’on les avait forcés à en faire.
Comment soigner la bistrochosphobie ? Pour résoudre cette phobie, il faut déjà bien en déterminer la cause par un travail de psychanalyse", explique Alain Héril, psychothérapeute.
La buticulophobie : la peur des bouteilles
"La buticulophobie (peur des bouteilles) est souvent plus particulièrement liée à la bouteille d’alcool. Les patients ont peur de devenir alcoolique.
Les causes de la buticulophobie : Souvent, l’un ou les deux parents étaient alcooliques et les patients ont eu peur de le devenir à leur tour. Arrivés à l'âge adulte, ils ont peur de sombrer dans cette dépendance. Ils associent la bouteille à l’alcool, à la violence et aux coups : ils craignent d’avoir un 'gène de l’alcoolisme'.
Comment soigner la buticulophobie ? Pour y remédier, on adoptera plutôt une démarche comportementaliste. Pour certains, il suffit juste d’un peu de bon sens pour que tout se remette en place. En effet, ce n’est pas parce qu’ils ont des bouteilles chez eux qu’ils vont devenir alcooliques. Parfois deux ou trois séances suffisent mais ce n’est pas toujours le cas", précise Alain Héril, psychothérapeute.
La pruritanophobie : la peur de se gratter en public
"La pruritanophobie (peur de se gratter en public) est typiquement liée à la masturbation. Pour les patients atteints, tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à l'onanisme est à proscrire. Or ils associent le mouvement répétitif du grattement à la masturbation, donc se gratter en public équivaut pour eux à se masturber en public.
Les causes de la pruritanophobie : cette phobie touche en général des personnes dont les parents ont eu une attitude menaçante vis-à-vis de la masturbation quand ils étaient plus jeunes.
Comment soigner la pruritanophobie ? Pour soigner cette phobie, on a recours à un travail psychanalytique. Mais expliciter ce lien entre la masturbation et leur phobie les aide déjà beaucoup", rassure Alain Héril, psychothérapeute.
L’autophobie : la peur de soi même, de la solitude
"L’autophobie (peur de soi-même, de la solitude) est fréquente. Ceux qui en souffrent ont besoin que quelqu’un soit avec eux dans leur maison : ils ont peur de mourir, ou de faire un malaise et que personne ne soit là pour les aider. Ils peuvent aussi avoir peur qu’un cambrioleur en profite pour les attaquer. Dans certains cas, ils craignent que le fait d’être seul leur donne des envies suicidaires. En résumé, ils ne sont jamais tranquilles quand ils sont seuls.
Les causes de l'autophobie : souvent dans leur enfance, ces patients ont ressenti une sensation d’abandon, et ont eu l’impression que les adultes ne sont pas sécurisants. Ils étaient par exemple souvent 'oubliés' à la crèche. Ils peuvent aussi avoir des difficultés d’introspection car ils ont une mauvaise image d’eux-mêmes.
Comment soigner l'autophobie ? Une psychanalyse semble être le meilleur choix", avance Alain Héril, psychothérapeute.
La cumulophobie : la peur des nuages
La cumulophobie est liée indirectement à la peur de l’inconnu, à ce qui est vaste, au cosmos, à ce qui est plus grand que soi. Les nuages au-dessus de leur tête renvoient les cumulophobes à l’impermanence des choses, à quelque-chose qu’ils ne peuvent pas contrôler. C’est assez proche de l’aérophobie. Les patients atteints de cette phobie ont l’impression d’être encore des enfants.
Les causes de la cumulophobie : En général ce trouble apparaît quand l’enfant a été très dépendant de ses parents.
Comment soigner la cumulophobie ? Pour s’en sortir, il faut recourir à la psychanalyse qui va aider ces adultes à enfin grandir !", conclut Alain Héril, psychothérapeute.
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