Manfred Assirvaden est né à l’Île Maurice. Il a pratiqué le yoga très tôt, à quatre ans, afin de mieux vivre les suites d’une maladie congénitale. C’est vers quinze ans qu’il s’adonne sérieusement à cette discipline. Plus tard, à Paris, il s’inscrira à l’école Sivananda de Yoga Vedanta. C’est aussi dans la capitale française qu’il rencontre le Swami Yoga Anand, un maître indien népalais avec qui il approfondit ses connaissances. En 1984, il ouvre l’Espace Mieux-être dans le XVIIe arrondissement. Depuis, il enseigne le yoga. C’est là qu’il nous reçoit, assis à genoux...
Le yoga est la voie du juste milieu
Comment définissez-vous le yoga ? Manfred Assirvaden : Le yoga, c’est quelque chose qu’on n’explique pas mais que l’on vit. Chacun en a une perception différente. En revanche, il est plus facile d’en expliquer les fondements.
Pour le yoga, le corps est une chapelle vivante pour notre âme, notre supra-conscient. Et nous devons, toute notre vie, privilégier l’être et non le paraître. Mais attention ! L’un ne va pas sans l’autre. Il faut éviter les extrêmes et trouver un juste milieu... Fondamentalement, le yoga est la voie du juste milieu.
En quoi consiste la pratique du yoga ? M. A. : La pratique du yoga fait appel à cinq grands principes distincts. Mis ensemble, ils forment un tout indissociable. Les exercices pratiqués en cours se basent sur ces principes.
Il s’agit d’abord d’avoir une bonne posture. C’est primordial dans la pratique du yoga mais aussi dans notre quotidien. La façon de se tenir reflète notre état psychologique. Dans un cours yoga, cela se travaille en prenant différentes postures pour assouplir nos muscles et rééduquer notre corps.
Ensuite, il est impératif d’avoir une bonne respiration. Il s’agit, sans doute, du principe le plus important... Dans le yoga, la respiration - ou Prana - est une énergie essentielle et subtile qui circule dans l’air. Elle est présente partout et elle est un cadeau de la vie. À la mort, la respiration quitte le corps et on sait ainsi qu’un être vivant est mort. Contrôler de sa respiration, c’est contrôler sa vie. En se concentrant sur notre respiration, nous canalisons nos énergies et apaisons notre mental. On arrête de se perdre dans les émotions pour reprendre pied dans l’instant présent : ici et maintenant !
Ce principe est à ce point important qu’une séance entière, Prayanama, peut lui être consacrée. Plusieurs techniques de respirations y sont pratiquées. Parmi celles-ci, il y a l’Anuloma Viloma ou respiration alternée : cinq secondes de petites respirations rapides par la narine gauche pour vingt de retenue et dix d’expiration par la narine droite. Une technique qui permet de rééquilibrer les deux hémisphères du cerveau - le gauche, siège de la raison, et le droit, siège des émotions.
De son côté, la technique du Kapalabathi consiste à respirer par le ventre. C’est un processus de ventilation qui permet d’entrer dans un état zen. Son effet bénéfique sur le cœur et la tension est constaté lorsque l’on fait cet exercice sous électrocardiogramme.
Autre technique : respirer en fermant les yeux et en imaginant une lumière entre les deux sourcils. On fait le vide en se concentrant sur elle. Les pensées, agréables ou désagréables, doivent alors glisser sans créer d’émotion. Avec de l’entraînement, cette lumière devient le Troisième œil ou l’œil de la transparence qui permet de voir clair en vous et en vos émotions.
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