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La sclérose en plaques (SEP) touche plus de 130 000 personnes en France et 5000 patients sont nouvellement diagnostiqués chaque année, en particulier des femmes (3 malades sur 4 est une femme).

C’est la première cause de handicap sévère non traumatique chez le jeune adulte indique l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Si le diagnostic de SEP est généralement plutôt établi entre 25 et 35 ans, la fondation France sclérose en plaques rappelle qu’il existe des formes pédiatriques de SEP mais aussi des “formes qui débutent après 50 ans”.

Dans tous les cas, les travaux de cette équipe de chercheurs brésiliens, publiés fon septembre 2024 dans la revue américaine Brain Medicine, viennent compléter d’autres travaux similaires et vont permettre d’améliorer le diagnostic précoce.

Pour rappel, à ce jour, le diagnostic de la SEP repose sur trois grands principes, listés comme suit par la Fondation Charcot Stretching :

  • Analyse clinique compatible avec le diagnostic : types de symptômes, évolution dans le temps, sexe et âge…
  • Indices de dissémination : “c'est-à-dire des symptômes impliquant différentes zones du système nerveux central et survenant à différents moments” précise la fondation.
  • L'exclusion d’autres diagnostics.

Les signes précurseurs d’une SEP : ce que l’on sait

Il y a plus de 5 ans, une étude de l’University of British Columbia (Canada) avait ainsi produit un gros travail d’identification de tous les symptômes répertoriés d’une sclérose en plaque mais aussi les pathologies associées, susceptibles d’augmenter le risque.

La sclérose en plaques est la première cause de handicap sévère non traumatique chez le jeune adulte.

Publiée dans le Multiple Sclerosis Journal, cette étude établit ainsi que la fibromyalgie est 3 fois plus fréquente chez les personnes atteintes de SEP et le syndrome du côlon irritable 2 fois plus fréquent chez les sclérosés.

La migraine, les troubles de l'humeur et les troubles bipolaires sont aussi plus courants chez ces malades. Mieux suivre ces pathologies en les reliant à la SEP serait une voie, d’après les médecins, pour une meilleure prise en charge précoce de la sclérose en plaques. Être mieux informé sur les signes précoces permettrait aussi de pouvoir consulter rapidement en cas de doute.

Il y quelques années, nous vous avions révélé dans cet article les 6 signes alors identifiés de SEP. Depuis les scientifiques en ont listé de nouveaux.

Deux nouveaux signes précoces rapportés par cette étude

En septembre 2023, comme nous vous le disions ici une étude publiée dans la revue Neurology, avait listé l’anxiété et la dépression comme deux signes avant-coureurs de la SEP, pouvant apparaître jusqu’à 5 ans avant le diagnostic.

Aujourd’hui, ce sont deux nouveaux signes qui ont été identifiés par les scientifiques brésiliens, signes précoces de diagnostic mais aussi et surtout des indications sur la sévérité de la maladie.

Ces deux signes sont une vision floue et un dysfonctionnement du sphincter (sachant que nous disposons de plusieurs sphincters, cela peut se traduire par des problématiques urinaires ou intestinales).

Une SEP plus invalidante en présence de ces symptômes

Si ces symptômes apparaissent dans les premiers stades de la maladie, ils sont annonciateurs d’une invalidité plus importante.

A ce stade, les chercheurs supposent que ces deux symptômes pourraient éventuellement indiquer des lésions initiales plus étendues du système nerveux central.

Nos recherches indiquent que les patients qui souffrent d'une vision floue aiguë ou d'un dysfonctionnement du sphincter au moment du diagnostic initial de SEP peuvent être plus à risque de développer une invalidité plus grave au fil du temps", explique le Dr Gonçalves, l’un des auteurs de l’étude. “Ces informations pourraient être cruciales pour les prestataires de soins de santé dans la détermination des stratégies de traitement initiales et des protocoles de surveillance.”

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