La sardine, un acide gras qui diminue le risque de cancer du sein

Avec leurs propriétés anti-inflammatoires, les oméga-3 sont connus pour protéger les artères et la santé cardiovasculaire. Mais leurs bienfaits ne s'arrêtent pas là. Le potentiel anticancéreux de certaines molécules marines a aussi été identifié dans le passé par les scientifiques. "Ces lipides agissent sur la cellule cancéreuse en s’incorporant dans les membranes où sont situées des protéines cibles de ces lipides", explique le média The Conversation. En 2013, des chercheurs chinois ont notamment démontré que la consommation de poissons gras était associée à une réduction de 14 % du risque de cancer du sein.

Pour parvenir à ce résultat, les scientifiques ont passé en revue 26 études portant sur 800 000 femmes et environ 20 000 cas de cancer du sein, réalisées aux États-Unis, en Europe et en Asie. Ils ont montré que la consommation d'une à deux portions de poissons gras par semaine était nécessaire pour obtenir un bénéfice.

La sardine, une source importante d’oméga 3

Les oméga-3 sont des acides gras essentiels au développement et au bon fonctionnement du corps humain. Il en existe quatre, connus par leurs initiales, EPA, DHA et DPA, qu'on trouve essentiellement dans les poissons gras tels que le saumon, le thon, le maquereau, le hareng, la sardine et l'anchois. Le quatrième, ALA, est présent dans les huiles végétales comme les noix, l’huile de colza, le soja et le lin.

"Dans le cancer du sein, une faible concentration de l’oméga-3 EPA mais également du DHA est associée à des situations cliniques plus agressives, comme le cancer du sein multifocal (qui correspond à la présence de plusieurs tumeurs dans un même sein), le cancer du sein inflammatoire ou présentant des métastases osseuses chez les femmes préménopausées", souligne l’article de The Conversation.

Dans l’étude chinoise, publiée dans la revue scientifique British Medical Journal, les chercheurs notent toutefois que seuls les oméga-3 d'origine marine ont été associés à une réduction du risque de cancer du sein, aucune "association significative" n'ayant été observée avec les autres oméga-3. Ils soulignent également que "le risque était le plus bas dans les populations asiatiques, probablement parce que la consommation de poisson y est bien supérieure à celle observée dans les pays occidentaux".