Dans un communiqué publié en ligne le 11 mai, l’autorité de santé affirme que le niveau d’exposition aux ondes par les compteurs Linky nouvelle génération est faible. "L’Agence confirme la faible probabilité que l’exposition aux champs électromagnétiques émis par les compteurs Linky engendre des effets sanitaires à court ou long terme", détaille le communiqué.
Mis en place en France à partir de 2015, les compteurs Linky sont à présent installés dans une grande majorité de foyers français. Au 20 septembre 2022, ils étaient plus de 35 millions de logements à en être équipés. Pourtant, malgré leur omniprésence, les compteurs Linky continuent d’inquiéter. Le principal risque cité par ses réfractaires est celui de l’exposition aux ondes. Si les autorités rassurent depuis l’année de sa mise en place, l’Anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire et Alimentaire Nationale) vient de trancher sur le sujet.
Linky : une exposition électromagnétique inférieure à celle d’une box Wi-FI
Cinq ans après sa première expertise, l’Anses a voulu confirmer ses résultats concernant les compteurs Linky de troisième génération (dits G3). Les mesures des expositions ont été réalisées par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et l’Agence nationale des fréquences (ANFR). Leurs résultats concernant l’impact sur la santé se sont avérés plus que rassurants.
"Le CSTB et l’ANFR ont réalisé de nouvelles mesures d’exposition aux champs électromagnétiques émis par les compteurs Linky de troisième génération, installés à partir de 2017. Les résultats montrent que l’émission de signaux de communication sur le réseau électrique peut varier fortement selon l’heure de la journée. En pratique, si la durée totale quotidienne des émissions des compteurs Linky peut être plus élevée qu’anticipée avant leur déploiement, les niveaux d’exposition aux champs électromagnétiques émis restent très faibles et bien inférieurs aux valeurs limites réglementaires", détaille le communiqué. L’Anses précise également que ces niveaux d’exposition sont comparables à ceux émis par d’autres dispositifs électriques ou électroniques tels que les plaques à induction.
L’agence de santé ajoute : "L’exposition aux champs électromagnétiques émis par les modules optionnels ERL (émetteur radio Linky) a également été caractérisée : elle est très faible, largement inférieure par exemple, à celle d’une box Wi-Fi". Ainsi, les risques des compteurs linky pour la santé ne sont pas plus grands que ceux des nombreux autres objets électriques ou électroniques présents dans notre quotidien.
L’Anses veut anticiper l’exposition aux objets connectés
Dans son communiqué, l’Anses note que cette analyse concernant l’exposition électronique des compteurs Linky intervient à un moment où : "l es objets connectés se multiplient pour des applications diverses : montres connectées, systèmes de sécurité et de confort pour les logements, etc". Ainsi, l’agence de santé insiste sur l’importance de s’intéresser à l’exposition globale des personnes aux champs électromagnétiques. En effet, si individuellement aucun objet électronique n'est néfaste, il pourrait être intéressant de s'intéresser aux impacts d'une exposition multiple. Selon l’organisme, cette question devrait être "anticipée et systématisée".
Ainsi, l’Anses recommande que le développement de ces objets connectés s’accompagne dès à présent de la mise en place de méthodes et d’outils propres à caractériser l’exposition des personnes. "Les niveaux et les implications du cumul des champs émis par ces objets pourraient ainsi être étudiés", conclut l’Anses.
https://www.anses.fr/fr/compteurs-linky-nouvelle-generation-faible-niveau-exposition-aux-ondes
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