Tendance courue sur les réseaux sociaux qui rassemble une large communauté d’adeptes, le régime intermittent est cette méthode alimentaire qui invite à alterner des périodes de jeûne et des fenêtres où on s’alimente normalement. Une des raisons de sa popularité réside dans le fait que cette méthode accorde la primeur au moment où on mange avant le contenu de l’assiette. Parmi les plus en vogue, le régime 16/8 consiste à ne pas manger pendant 16 h et de manger pendant 8 h, et le régime 5/2, à jeûner pendant 5 h en alternance avec une période alimentaire de 2 h.
La paternité de cette mode alimentaire revient à Mark Mattson, un neuroscientifique américain de l’Université Johns Hopkins. Cet expert a étudié les effets de cette méthode pendant 25 ans pour se forger la solide conviction que dans nos sociétés actuelles occidentales, façonnées par la sédentarité et les vies de bureau, nos organismes sont capables de se passer de nourriture pendant de nombreuses heures.
Le scientifique est donc parti du postulat qu’après des heures de privation de nourriture, le corps épuise ses réserves de sucre et en vient à taper dans ses réserves de graisses, ce qu’il désigne comme le "basculement métabolique", comme l'explique le site de l'université américaine.
Aussi, en prolongeant cette période de jeûne alimentaire, les réserves glucidiques s’épuisent davantage et la combustion de graisses s’en trouve améliorée. Le jeûne intermittent serait donc un moyen d’accélérer son métabolisme et un formidable outil pour gérer son poids, et même pour mincir durablement.
Le jeûne intermittent : des atouts santé présumés
La perte de poids est brandie par les aficionados de ce jeûne, à en juger les témoignages sur les réseaux sociaux. Cette efficacité minceur viendrait ainsi s’ajouter à la liste des atouts santé supposés de cette diète intermittente, pour la mémoire et la santé cognitive (il serait efficace pour soulager les symptômes de la maladie d'Alzheimer selon une étude), pour la santé cardiaque (régulation de la tension artérielle), dans la gestion du diabète de type 2 et l’obésité (contrôle de la glycémie), pour les performances physiques (meilleure endurance chez les sportifs).
Jeûne intermittent : un effet brûle-graisse sous certaines conditions…
Une ombre obscurcit toutefois cet horizon réjouissant : les régimes intermittents s’illustrent par l’absence d’études scientifiques robustes attestant de leur efficacité sur la perte de poids. Et certains candidats se plaignent au contraire d’avoir grossi après les avoir essayés.
Comment est-ce possible ? Ces sept écueils courants pourraient être en cause, selon ce médecin qui les partage sur Mind Body Green.
Manger pendant les heures de jeûne
La période de jeûne n’autorise en principe aucune ingestion de calories. Céder aux sirènes du grignotage pendant ce laps de temps peut saper la perte de poids.
Manger en excès pendant les périodes alimentaires
Si beaucoup d’adeptes apprécient l’absence de restriction alimentaire propre aux régimes intermittents, cela ne signifie pas qu’il faille manger plus de raison sur les périodes où on peut s’alimenter.
Ne pas tenir un journal alimentaire
A l'instar de tout autre régime, noter le contenu de ses repas peut aider à tenir ses horaires de façon régulière. Il devient ainsi plus facile de persévérer dans ce jeûne intermittent.
Cette astuce peut aussi aider à identifier les obstacles éventuels à son objectif de perte de poids. Il est possible d’y annoter ses humeurs et sa pratique d’activité physique.
Ne rien changer à son mode de vie en parallèle
Pour voir ses efforts payer, il convient d'être en phase avec ces nouvelles habitudes alimentaires en adoptant un mode de vie sain.
En parallèle de ce jeûne intermittent, on veille à cultiver une bonne routine de sommeil, à pratiquer régulièrement de l'activité physique (qui booste le métabolisme et façonne le corps). La pratique de la relaxation ou de toute autre discipline douce comme le yoga peut être salvatrice pour apprendre à gérer son stress. Savoir dompter ses émotions permet de ne pas tomber dans le piège de l'alimentation émotionnelle, en cas de cafard ou de trop plein émotionnel.
Se tourner ver les mauvais aliments
Quitte à en décevoir certains, pendant la fenêtre de tir alimentaire, rien ne sert de succomber aux aliments ultra-transformés et aux produits alimentaires trop riches en sucre, en sel et en graisse.
Une alimentation déséquilibrée risque de déclencher des pics intempestifs de glycémie. En faisant monter et descendre le taux de sucre dans le sang, on s'expose à la prise de poids.
Démarrer avec une période de jeûne trop longue
L'adage "qui va piano va sano" est valable aussi pour le jeûne intermittent. Pour attaquer le régime intermittent sereinement et surtout s'y tenir, il vaut mieux commencer avec une période de jeûne courte puis augmenter progressivement la durée. Une progression douce est essentielle pour embrasser de nouvelles habitudes sur le long terme et observer de réels changements sur sa silhouette.
A l'inverse, aller trop vite risque de stresser l'organisme, avec le risque associé de stockage des graisses.
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