- 1 - Les vœux de la nouvelle année : un respect des traditions et "un rituel de partage"
- 2 - Les vœux de bonne année : à éviter, s’ils ne sont pas sincères
- 3 - Refus de souhaiter les vœux : d’où ça vient ?
- 4 - Refus de souhaiter la bonne année : comment éviter l’incident diplomatique ?
- 5 - Vœux de bonne année : les cas où il est possible de s’abstenir
- 6 - Meilleurs vœux : quelle attitude adopter au travail ?
Rituel immuable de janvier, fêter ses meilleurs vœux fait souvent figure de réflexe pavlovien. Nombre d’entre nous se surprennent à lancer des formules de bonne année à l’envi à ses proches, à ses collègues de bureau, à ses voisins, à son boulanger.
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10 aliments détox pour nettoyer son corps après les fêtesMais cette tradition bien ancrée, qui célèbre la nouvelle année après les réjouissances des fêtes, peut parfois revêtir une forme d’injonction. Une contrainte drapée sous un vernis de convention sociale un tantinet hypocrite. A tel point que certains en viennent à s’interroger sur le bien-fondé de ces vœux : doit-on cesser de souhaiter la bonne année ?
Les vœux de la nouvelle année : un respect des traditions et "un rituel de partage"
Medisite s’est entretenu avec Sebastien Garnero, docteur en psychologie, psychologue clinicien et psychothérapeute, à Paris. Celui-ci rappelle la symbolique cachée derrière ces souhaits adressés tout le mois de janvier. "Le respect des traditions et de ces moments de fêtes sont bien souvent agréables et souhaiter la bonne année fait partie de ces rituels de partage largement plébiscités", observe le thérapeute. La plupart du temps, les vœux partent d’un bon sentiment.
Exprimés naturellement et avec sincérité, ils participent à créer une atmosphère conviviale. "Lorsque les vœux sont sincères et exprimés dans une ambiance chaleureuse, ils seront accueillis avec plaisir et vécus positivement par tous. Le cas échéant, on aurait tort de s’en priver et de se priver de cette habitude, dès lors qu’ "on se sent bien avec soi-même et les autres".
Les vœux de bonne année : à éviter, s’ils ne sont pas sincères
A l’inverse, si souhaiter la bonne année est vécue comme une injonction à laquelle on doit se plier, l’exercice paraît inutile. "Il ne faut pas se forcer à souhaiter la bonne année si l’on ne le ressent pas, car cela peut créer un décalage trop important entre son vécu affectif et l’expression" de ses voeux. Un hiatus qui peut être ressenti par le destinataire, estime le spécialiste, également hypnothérapeute et sexologue. "Cela peut générer un certain malaise qui peut être perçu par les autres personnes".
La plupart des personnes qui ne se sentent pas en phase avec ces vœux de début d’année représentent "un cas de figure relativement marginal", précise le psychologue. Toujours est-il que face à ces opposants aux formules d’usage, beaucoup assimilent ce refus de souhaiter la bonne année à un manque de politesse ou de savoir-vivre. Mais pour Sebastien Garnero, l’explication prend plutôt sa source dans "un malaise intérieur et pas nécessairement à une "mauvaise éducation"". Quelle que soit la raison profonde (manque d’envie et de conviction, sentiment d’hypocrisie, peur de la non réciprocité, etc) qui motive les réfractaires, il arrive que certains d’entre eux se soumettent quand même à contrecoeur à l’exercice, de peur de froisser la susceptibilité de leur entourage. Pour Sebastien Garnero, il est possible de ménager la chèvre et le chou, à condition de faire preuve d’habileté : "D’un point de vue psychologique, il est généralement préférable d’être sincère et authentique tout en tenant compte des traditions et rituels socio-culturels. Néanmoins, si on décide de passer outre et de ne pas se plier au rituel des vœux, il est bienvenu d’expliciter son choix en argumentant a minima, tout en étant respectueux des uns et des autres afin de ne pas heurter les différentes sensibilités et de ne pas créer un « incident diplomatique". Selon le thérapeute, certaines situations peuvent justifier cette posture d’opposition aux vœux. "Rares sont les cas où l’on peut s’abstenir de souhaiter la bonne année. Quelques circonstances particulières peuvent amener une certaine prudence telles qu’un deuil, de graves problèmes de santé, de rupture ou deuil amoureux, voire dans des cas exceptionnels de personnes qui pour des raisons personnelles, idéologiques, religieuses ou autres motifs refuseraient de célébrer ces moments festifs". Reste une inconnue à lever : quelle est la bonne attitude à tenir au travail ? La question peut se poser, d’autant plus si on travaille dans une grande entreprise et qu’on est amené à croiser des collègues avec qui on n’échange très peu voire jamais, à part dans les couloirs ou l’ascenseur. Sebastien Garnero invite à faire preuve de flexibilité, en avisant au cas par cas. "Certaines adaptations seront parfois nécessaires, en fonction des relations que l’on peut avoir entre collègues, mais aussi du type et de la culture d’entreprise, note-t-il. D’une façon générale, dans la plupart des entreprises ou dans le domaine du travail, il est courant de se souhaiter une bonne année entre collègues en restant assez "soft" sans avoir besoin de développer les vœux puisque l’on reste dans un cadre de travail". Toutefois, nuance le thérapeute, formuler les voeux reste l’occasion "de créer une ambiance conviviale et positive propice aux échanges informels qui sont bienvenus en entreprise ou dans le milieu du travail". Refus de souhaiter les vœux : d’où ça vient ?
Refus de souhaiter la bonne année : comment éviter l’incident diplomatique ?
Vœux de bonne année : les cas où il est possible de s’abstenir
Meilleurs vœux : quelle attitude adopter au travail ?
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