Avez-vous une petite voix dans la tête qui vous rabaisse sans arrêt ? Ou une qui vous plonge dans une angoisse qui vous isole ? Depuis la pandémie, la santé mentale est devenue un enjeu de taille. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle représente la première cause d’années vécues avec une invalidité et est responsable de 35 à 45 % de l’absentéisme au travail. "Mon cahier Anti-Anxiété" de Mathilde Depaulis paru le 5 septembre aux éditions Solar, permet d’identifier et d’accueillir ce trouble pour éviter qu’il vous parasite.
Parce qu'il est important de le rappeler, la santé mentale est précieuse. Dimanche 22 septembre, Michel Barnier, Premier ministre, a annoncé sur France 2 que la santé mentale serait la grande cause nationale pour 2025. Cette décision est un signal attendu depuis longtemps, face à une réalité de plus en plus visible. Les troubles mentaux touchent des millions de Français, et la crise sanitaire de ces dernières années a exacerbé l’urgence de mieux prendre en charge la souffrance psychique. Alors que les hospitalisations augmentent de jour en jour, il est nécessaire d’anticiper l'arrivée de certains troubles comme l’anxiété.
"L’anxiété chronique ne correspond plus à un danger immédiat et perd donc son utilité en tant que signal d’alarme. Elle se caractérise par une inquiétude excessive et persistante, accompagnée de symptômes physiques et émotionnels"
Mais concrètement l’anxiété c’est quoi ? "L’état anxieux fait partie des réactions adaptées à un environnement difficile comme un contexte social difficile, des problèmes familiaux … Quand celle-ci est passagère, elle n’est pas un problème en soi car elle nous permet d’être plus attentive et de réagir. C’est un véritable signal de danger", explique Mathilde Depaulis dans son guide.
C’est lorsque l’anxiété devient chronique qu’elle s’active dans n’importe quelles situations qu’elle peut devenir handicapante. "Elle ne correspond plus à un danger immédiat et perd donc son utilité en tant que signal d’alarme. Elle se caractérise par une inquiétude excessive et persistante, accompagnée de symptômes physiques et émotionnels", souligne l’autrice.
Ce trouble peut avoir de multiples causes qui peuvent varier d’un individu à l’autre. Les facteurs génétiques, environnementaux, sociaux, chimiques et psychologiques. Voici huit outils à activer pour rééquilibrer notre anxiété selon Mathilde Depaulis.
La loupe catastrophique
"J’ai fait une petite erreur dans la recette du dîner, la soirée est complètement gâchée".
Outil à activer : Cherchez des preuves contraires à votre pensée catastrophique. Par exemple : Je fais goûter ma recette à mon chéri qui trouve cela bon.
Le filtrage mental
"J’ai eu une promotion mais je n’ai pas obtenu le grand bureau, ça signifie qu’on ne m’apprécie pas à ma juste valeur".
Outil à activer : Remarquez les aspects positifs de la situation que vous avez filtrée. Par exemple : "J’ai eu cette promotion alors que cela fait moins d’un an que je suis dans la boîte. Mon bureau est petit, mais lumineux".
La télépathie
"Je pense que mon amie est en colère contre moi, mais je n’ai pas vérifié ce qu’elle ressentait en discutant avec elle".
Outils à activer : Vous pouvez émettre d’autres hypothèses : elle est peut-être fatiguée, préoccupée par autre chose. Essayez de valider vos pensées en posant des questions ouvertes à la personne concernée.
Le catastrophisme
"J’ai perdu mon emploi, je n’en trouverai jamais un autre, je ne vais pas pouvoir payer mon loyer et je risque un interdit bancaire".
Outils à activer : Envisagez d’autres scénarios moins catastrophiques qui pourraient se produire, en pensant aux changements à faire en priorité, aux aides que vous pouvez avoir. Par exemple : "J’ai toutes les capacités pour trouver un autre travail. Je vais y parvenir étape par étape".
La pensée tout ou rien
"Je n’ai pas pu terminer ce projet à temps, je suis en échec total dans mon travail". Outil à activer : Recherchez des nuances et des compromis dans la situation. Par exemple : "La plupart du temps, je rends mes projets à temps, je suis plutôt douée dans mon travail même si j’ai parfois du mal à travailler dans l’urgence".
Le blâme
"La dispute avec mon partenaire est de ma faute, je suis responsable de tout".
Outil à activer : Demandez-vous : "Suis-je vraiment responsable de cela ? Quelle est ma part de responsabilité ? Et celle de mon partenaire ?"
La personnalisation
"Le voisin ne m’a pas saluée dans l’ascenseur, il ne doit pas me trouver sympathique".
Outil à activer : Demandez-vous : "Ai-je un contrôle réel sur cette situation ? Je n’y peux rien. Il est peut-être timide. Cela ne remet pas en question ma façon d’être".
Le faisceau de preuves
"Un collègue m’a dit que je suis incompétente, c’est la preuve que tout le monde le pense".
Outil à activer : Cherchez des preuves contraires à cette croyance parmi votre entourage. Posez la question aux personnes qui vous connaissent bien et demandez-leur des exemples.
Interview avec Mathilde Depaulis
https://www.lisez.com/livre-grand-format/mon-cahier-anti-anxiete/9782263186424
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