Comment accepter ses émotions négatives pour mieux les vivreIstock
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Colère, tristesse, culpabilité… sont tant d’émotions auxquelles nous sommes confrontés au quotidien. Ces émotions, qui sont perçues comme négatives, peuvent se manifester différemment et avec des intensités différentes, en fonction de la sensibilité de chacun. Finalement, nous ressentons constamment des émotions au quotidien car celles-ci peuvent être déclenchées par n’importe quelle situation ou personne.

« Ces émotions sont souvent déclenchées par un élément de notre environnement (physique, matériel ou social). Les transports en communs sont souvent, dès le début de la journée, sources d'émotion négative et de stress. Dans la journée, la charge de travail et les impératifs peuvent également être sources d'émotions désagréables. Enfin, les interactions sociales sont souvent sources d'émotions négatives comme elles peuvent être sources d'émotions positives également », explique Séverine Ringot.

Comment les émotions négatives nous affectent-elles ?

Bien que les émotions soient ressenties différemment chez chacun, elles sont pour tous souvent source de rumination et/ou de d’appréhension. « Si elles se développent trop, elles se caractérisent par des manifestations anxieuses. Dans les cas les plus sérieux, on note une apparition de symptômes comme des difficultés de sommeil, des troubles somatiques (maux de tête, courbatures, maux de ventre...) », explique la psychologue.

Émotions négatives : il est important de les accepter

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, lorsque l’on sent une émotion monter, il ne faut pas la refouler mais l’accueillir. « La rejeter ne ferait que la faire revenir plus fortement », déclare Séverine Ringot. « Mais l'idée est de ne pas s'y accrocher non plus. Il faut laisser passer les émotions et les pensées sans agir, comme on regarde les nuages passer dans le ciel. »

Effectuer des affirmations positives pour se sentir mieux face à ses émotions n’est pas nécessairement ce qu’il y a de mieux d’après la spécialiste « car il y aura une dissonance pour le cerveau entre ce que l'on ressent et ce que l'on se force à penser. »

Pour autant, il n'est pas nécessaire de répondre à toutes nos émotions, ajoute la psychologue. « Une phrase aidante peut être : " je me sens en colère/ triste ...", plutôt que " je suis en colère/triste". Nous ne sommes pas nos émotions. Cette formulation permet de s'ancrer. »

« Il peut être intéressant de s'entraîner à se défaire de l'émotion pour ressentir nos autres émotions »

Séverine Ringot explique par ailleurs qu’il peut être plus facile d’accepter une émotion négative lorsque l’on apprend à s’en défaire. Cela est également utile pour ne pas se laisser submerger. « Il peut être intéressant de s'entraîner à se défaire de l'émotion pour ressentir nos autres émotions. Par exemple, parfois, nous nous sentons en colère de l'échange que nous venons d'avoir avec notre supérieur hiérarchique, cette émotion prend beaucoup de place. Pourtant, nous pouvons en même temps nous sentir heureux de déjeuner avec un collègue et apaisé à l'idée d'une soirée prévue entre amis le soir même », détaille notre experte.

Mais pour ce faire, encore faut-il savoir reconnaître ses émotions et les nommer. Séverine Ringot recommande la pratique de la méditation ou bien la visualisation d’images mentales. « Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) peuvent s'avérer très efficace quant à la régulation des émotions.Les TCC sont un type de traitement psychothérapeutique qui aide les personnes à apprendre à identifier et à modifier les schémas de pensée destructeurs ou dérangeants ayant une influence négative sur le comportement et les émotions », précise-t-elle.

« Cette approche comprend à la fois l'écoute du patient, et la prise en compte de la personne dans son individualité. Mais elle est aussi basée sur des exercices concrets, dont la visualisation. Dans le cas des émotions, je conseille par exemple de penser à une image apaisante (une personne, son animal de compagnie, un lieu...) et de se concentrer sur cette image et les sensations associés (le bien-être, le ressenti, les odeurs, les sons, etc.) », conclut Séverine Ringot.

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