Régime alimentaire en vogue ces dernières années, le jeûne intermittent fait de nombreux adeptes en France. Le jeûne intermittent aurait de nombreux bénéfices sur la santé, selon plusieurs études. Entre autres, il permet une perte de poids, une détoxification du foie, de soulager les ballonnements… La forme la plus courante du jeûne intermittent est sa variante 16/8. Simple, cette pratique du jeûne intermittent se caractérise par une période de jeûne pendant 16 heures et une période où l’on peut manger qui s’étend sur 8 heures.
Jeûne intermittent : et s’il augmentait le risque de décès ?
Des chercheurs se sont penchés sur les effets à long terme du jeûne intermittent 16/8 sur l’organisme. Au cours de leurs recherches, l’équipe aurait constaté que le jeûne intermittent 16/8 aurait un impact sur le risque de décès par maladie cardiovasculaire : ce risque serait de 91 %. Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont examiné les informations sur les habitudes alimentaires des 20 000 individus adultes participants aux enquêtes nationales annuelles 2003-2018 sur la santé et la nutrition (NHANES), par rapport aux données sur les personnes décédées aux États-Unis, de 2003 à décembre 2019, provenant de l'étude nationale des Centers for Disease Control and Prevention.
Les chercheurs ont reconnu avoir été surpris par les résultats obtenus. « Nous avons été surpris de constater que les personnes qui suivaient un horaire alimentaire limité à 8 heures étaient plus susceptibles de mourir d’une maladie cardiovasculaire. Même si ce type de régime est populaire en raison de ses avantages potentiels à court terme, nos recherches montrent clairement que, par rapport à une durée de repas typique de 12 à 16 heures par jour, une durée de repas plus courte n'est pas associée à une vie plus longue », a déclaré Victor Wenze Zhong, auteur de l’étude.
Les personnes atteintes de maladie cardiaque ou de cancer doivent être prudentes si elles pratiquent le jeûne
Les chercheurs ont tenu à avertir les personnes souffrant de pathologies cardiaques car la pratique du jeûne peut s’avérer dangereuse. « Il est crucial que les patients, en particulier ceux souffrant de maladies cardiaques ou d'un cancer, soient conscients de l'association entre une fenêtre de repas de 8 heures et un risque accru de décès d'origine cardiovasculaire. Les résultats de notre étude encouragent une approche plus prudente et personnalisée desrecommandations alimentaires, garantissant qu'elles sont alignées sur l'état de santé d'un individu et sur les dernières preuves scientifiques », a déclaré le docteur Wenze Zhong.
« Bien que l'étude ait identifié une association entre une fenêtre de repas de 8 heures et la mort cardiovasculaire, cela ne signifie pas qu'une alimentation limitée dans le temps a entraîné une mort cardiovasculaire. »
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