Jeûne du Ramadan : il pourrait protéger les personnes malades du cœur

Le jeûne du Ramadan présenterait de nombreux bénéfices temporaires pour la santé comme la baisse du taux de cholestérol et de marqueurs inflammatoires dans le sang. Telles sont les conclusions d’un groupe de chercheurs issu de l’Université de Sharjah aux Émirats arabes unis, de l'Université américaine de l'Utah et de l'Université de Jordanie. Les résultats obtenus suggèrent que le jeûne du Ramadan est associé à des améliorations des lipides sanguins et du niveau de composés gras appelés céramides et sphingolipides dans le sang, ainsi qu'à une protection temporelle contre les facteurs de risque cardiométaboliques.

Jeûne du Ramadan : en quoi cela consiste-t-il ?

Dans leurs travaux, les chercheurs ont détaillé en quoi consiste le jeûne du Ramadan. La durée totale est de 29 à 30 jours, selon le calendrier lunaire musulman. Pendant cette période, les musulmans qui jeûnent s'abstiennent de manger, de boire (y compris de l'eau), de fumer ou de se livrer à des activités sexuelles avant l'aube jusqu'au coucher du soleil. La durée du jeûne diffère selon la situation géographique, elle durerait généralement entre 12 et 17 heures par jour. La durée moyenne quotidienne du jeûne pour les musulmans du monde entier serait d’environ 15 heures par jour, selon le lieu. Une alimentation généreuse et sans restriction est autorisée pendant la nuit.

Jeûne du Ramadan : il améliorerait la santé cardiovasculaire

Pour parvenir à leurs résultats qui ont été publiés dans la revue Scientific Reports, les chercheurs ont étudié les données de santé déclarées par 57 personnes pratiquant le jeûne du Ramadan. « Nous avons comparé les variables étudiées pour chaque participant avant et après ou à la fin du Ramadan, ce qui signifie que chaque participant lui servait de contrôle. Les participants n'ont reçu aucune recommandation concernant les changements de régime alimentaire, de mode de vie ou d'activité physique à aucun moment de cette étude », ont précisé les chercheurs. Des mesures anthropométriques, biochimiques (profil lipidique, marqueurs glycémiques et inflammatoires) et de l'apport alimentaire ont été prises par les auteurs de l’étude.

Les résultats de cette étude se sont avérés intéressants car le jeûne du Ramadan a été associé à une réduction de la masse corporelle et de la masse grasse, indépendamment des changements dans l'apport calorique, ce qui a pour effet d’abaisser la quantité totale de cholestérol. Les tests sanguins ont également montré que le jeûne du Ramadan est associé à une réduction des inflammations corporelles habituellement causées par des maladies telles que les maladies auto-immunes et les cancers.