Angine de poitrine : les symptômes de l’angorAdobe Stock

Les cardiopathies ischémiques sont responsables de 16 % de tous les décès enregistrés dans le monde en 2019. Parmi elles, l’angine de poitrine est une maladie chronique, liée à un déséquilibre entre les apports et les besoins du cœur en oxygène. “Ce déséquilibre survient souvent à l'effort, lorsque les artères coronaires qui alimentent le cœur sont atteintes d’athérosclérose et que leur diamètre diminue”, précise le site Vidal.fr.

Comment reconnaître une angine de poitrine ?

Concrètement, l’angor se traduit par une douleur thoracique derrière le sternum, au centre de la poitrine. Cette douleur est constrictive, “c'est-à-dire que le patient a l'impression que son thorax est pris dans un étau”, précise l’Assurance maladie. Elle peut parfois être ressentie au niveau de l’estomac, ou même irradier le long du bras gauche, dans le dos, sur les côtés ou en haut du ventre, au niveau de la nuque ou de la mâchoire.

La plupart du temps, ce symptôme se manifeste durant un effort physique, lors d’un épisode de stress ou après un repas trop lourd. Car, à ces moments-là, le cœur reçoit moins d’oxygène que ce dont il a besoin. La douleur disparaît néanmoins au bout de quelques minutes. En revanche, elle dure plus longtemps que quelques secondes. On parle, dans ce cas, d’angine de poitrine stable.

Dans certains cas, néanmoins, “les troubles se développent en l’espace de quelques heures ou de quelques jours, s’amplifient rapidement et durent plus de 15 minutes. Ils se manifestent sans raison apparente, y compris la nuit ou au repos”, précise la Fondation Suisse de Cardiologie. C’est ce que l’on appelle une angine de poitrine instable. Celle-ci est souvent annonciatrice d’un infarctus du myocarde, il faut donc consulter un médecin en urgence ou appeler le Samu.

Le traitement de l’angine de poitrine

La prise en charge de l’angine de poitrine repose sur un suivi médical régulier, avec la mise en place d’un traitement médicamenteux, associé à une bonne hygiène de vie. La chirurgie peut aussi être envisagée.

Le traitement médicamenteux

On distingue deux types de médicaments : ceux destinés à prévenir les crises et ceux qui permettent de les soulager. Leur fonction est de réguler les besoins en oxygène du muscle cardiaque. En parallèle, on traite également les maladies cardiaques associées à l’angor, comme l’hypercholestérolémie, l’hypertension artérielle et le diabète de type 2.

La chirurgie

“Si le rétrécissement des artères coronaires est important, une angioplastie peut être envisagée”, explique le Vidal.fr. Cette intervention non-chirurgicale consiste à insérer une sonde dans l’artère à traiter et de gonfler un ballonnet à son extrémité, afin d’écraser les plaques d’athérome qui empêchent le sang de bien circuler. On peut en profiter pour placer un stent (qui prend la forme d’un petit ressort) dans l’artère, pour “la maintenir dilatée en permanence”.

Dans le cas où l’artère est trop abimée, un traitement chirurgical est nécessaire. Il s’agit du pontage coronarien. “La partie bouchée de l’artère coronaire est court-circuitée par la pose d'un fragment de vaisseau sanguin”, prélevé dans une autre partie du corps. Néanmoins, sans action sur votre hygiène de vie, de nouvelles plaques d’athérome peuvent se former et boucher à nouveau vos artères.

L’hygiène de vie

Pour éviter que l’angine de poitrine ne s’aggrave, ou que de nouvelles plaques d’athérome se forment dans les artères après un traitement chirurgical, il est important de modifier ses habitudes de vie. À savoir :

  • adopter une alimentation variée et équilibrée, riche en fruits, légumes et céréales complètes ; pauvre en sucre et en graisses saturées ;
  • surveiller son poids et son tour de taille : il est recommandé de maintenir un IMC entre 18,5 et 24,9 kg/m² ; quant au tour de taille, il ne doit pas excéder 88 cm pour une femme et 102 cm chez l’homme ;
  • arrêter de fumer ;
  • pratiquer une activité physique régulière et modérée (après avoir obtenu l’autorisation et les conseils d’un médecin).

Il est également vivement conseillé de se faire vacciner contre la grippe chaque année, car cette maladie peut occasionner de graves troubles respiratoires, susceptibles de mettre le cœur en danger en cas d’angor. Bien sûr, il faut également faire un bilan régulier (généralement annuel) chez un cardiologue, ainsi que les examens de contrôle qui vous sont prescrits : échographie, bilan sanguin, électrocardiogramme…

Sources

Angine de poitrine, Vidal.fr, 9 juin 2020. 

Comprendre l’angine de poitrine, Ameli.fr, 28 septembre 2021.

Vivre avec une angine de poitrine, Ameli.fr, 7 juillet 2020. 

Angine de poitrine, Fondation Suisse de Cardiologie. 

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