68 ans : l’âge moyen de l’arrêt cardiaque extrahospitalierAdobe Stock

L'incidence de l’arrêt cardiaque extra-hospitalier n’avait jamais été étudiée en France. Des chercheurs de l’Université de Lille en France viennent de révèler que le nombre d'arrêts cardiaques survenus en dehors de l'hôpital entre le 1er janvier 2013 et le 30 septembre 2014 s’élève en France à 46 000 cas par an avec un âge moyen de 68 ans.

63% des victimes sont des hommes

Les scientifiques ont analysé les données de 14 Services Mobile d'Urgence et de Réanimation (SMUR) à travers la France, rapporte la revue médicale Medscape. Ces données ont été extraites du Registre électronique français des Arrêts Cardiaques (RéAC). Les régions concernées étaient : Aulnay-sous-Bois (93), Clichy (92), Bobigny (93), Chalon-sur-Saône (71), Clermont-Ferrand (63), Créteil (94), Garches (92), Lille (59), Lyon (69), Montfermeil (93), Roubaix (59), Rouen (76), Saint-Denis (93) et Villefranche-sur-Saône (69) selon les informations de la revue médicale.

Les résultats, publiés dans la revue Science Direct le 21 avril 2018, ont fourni un âge médian des victimes s’élevant à 68 ans. Également, les scientifiques ont constaté que les arrêts cardiaques concernaient les hommes à 63%. Concernant l’incidence du phénomène, elle a été estimée à 61,5% pour 100 000 habitants, ce qui représente 46 000 arrêts cardiaques en France par an. La majorité, soit 75% des cas, est survenue au domicile et étaient due à des causes médicales à 88%. L’équipe de chercheurs menée par le Dr Gérard Luc, souligne dans leur étude que : "Comparée aux autres causes de décès en France, l'arrêt cardiaque extra-hospitalier est l'une des causes les plus fréquentes".

Les symptômes de l’arrêt cardiaque

L’arrêt cardiaque fait parfois suite à la crise cardiaque, mais il peut aussi être provoqué par l’asphyxie, un accident violent ou encore une électrocution. Il correspond à un arrêt total de la fonction cardiaque : la victime perd soudainement connaissance, n’a plus de pouls et ne respire plus. Il faut pratiquer un massage cardiaque en urgence, couplé à de la respiration artificielle, en attendant l’arrivée des secours.

Si vous êtes en présence d'un sujet en arrêt cardiaque qui perd conscience et qui ne respire plus donc : "Il faut immédiatement appeler le 15 et pratiquer un massage cardiaque . Si on ne sait pas le faire, il est possible de garder le 15 sur haut-parleur et les laisser vous dicter la marche à suivre", expliquait le professeur Gérard Helft, vice-président de la Fédération française de cardiologie à Medisite. Avant d'ajouter que ces gestes devraient être appris dès l'école. Pour ceux qui le souhaitent, il existe de nombreuses formations permettant d'acquérir les gestes de premiers secours, il est important de les connaître car ils peuvent sauver des vies.

Comment pratiquer un massage cardiaque ?

Si vous n'avez pas de défibrillateur àportée de main demandez à quelqu'un de vous en apportez un en attendant il faut pratiquer le massage cardiaque manuellement voici les conseils de la Croix-Rouge Française :

1 - La victime doit être allongée sur un support dur.

2 - A genoux, les bras bien tendus procéder à 30 compressions thoraciques ( en comprimant en enfonçant le sternum de 5 à 6 cm) en plaçant le talon d'une main au milieu de la poitrine dégagée, puis le talon de l'autre main par dessus la première.

3 - Après chaque pression il faut laisser la poitrine revenir à sa position de départ pour que le sang afflux vers le coeur.

4 - Toutes les 30 compressions, pratiquez 2 insufflations par bouche-bouche.

Sources

Science Direct, Epidemiology of out-of-hospital cardiac arrest: a French national incidence and mid-term survival rate study, 21 avril 2018
Medscape, Arrêt cardiaque extrahospitalier : 46 000 français en meurent chaque année, 14 mai 2018

mots-clés : arrêt cardiaque

Vidéo : Top 3 des symptômes cardiaques à ne pas ignorer

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.