8 cancers sans symptômeAdobe Stock

Cancer du pancréas : diagnostiqué à un stade tardif

Le pronostic du cancer du pancréas est mauvais car il est longtemps asymptomatique et diagnostiqué le plus souvent à un stade tardif, sans possibilité d’enlever de façon chirurgicale la tumeur.

"Les tumeurs du foie sont elles aussi silencieuses pendant longtemps" souligne le Dr Pascal Douek. Le cancer du foie est également de mauvais pronostic. Cependant, la prise en charge de ces cancers graves se transforme.

"Les nouveaux traitements, notamment en immunothérapie, donnent des survies plus importantes".

Cancer du poumon : souvent découvert lors d'une infection bronchique

Là-encore, le cancer du poumon donne des signes tardifs et peu spécifiques : fatigue, toux.. Et la plupart des fumeurs, plus à risque de développer un tel cancer, toussent. Ce signe ne les inquiète donc pas forcément. "Le cancer du poumon est souvent découvert au cours d’une infection bronchique" informe le Dr Pascal Douek.

Son conseil : profiter d’une situation particulière (grippe, angine, vaccin…) pour voir avec votre médecin si vous avez des facteurs de risque de cancer du poumon (tabagisme, antécédents familiaux, habitat dans une zone polluée…). Celui-ci pourra vous conseiller de faire un bilan s’il l’estime utile. Il est aujourd’hui discuté de l’intérêt d’un dépistage du cancer du poumon par scanner chez ceux ayant des facteurs de risque.

Leucémie chronique : une fatigue qui ne passe pas

Les leucémies chroniques se développent lentement et sont insidieuses. "Le principal signe d’appel est une fatigue" informe le Dr Pascal Douek. Or c’est un symptôme extrêmement courant.

"Un suivi régulier chez le médecin généraliste permet de faire de façon régulière un bilan sanguin dont la fréquence est décidée par ce professionnel de santé. Des anomalies dans la Numération Formule Sanguine (NFS) permettent de faire un diagnostic de leucémie".

"Pour ceux qui ne voient pas leur médecin régulièrement, il est conseillé de consulter celui-ci dès qu’une fatigue inhabituelle et inexpliquée dure" conseillé le Dr Pascal Douek.

Leucémie chronique : une fatigue qui ne passe pas© Adobe Stock

Cancer de la prostate : 10 avant les premiers symptômes

"Le cancer de la prostate évolue très lentement et ses symptômes ne sont pas francs d’emblée" informe le Dr Pascal Douek. Dix ans peuvent ainsi s’écouler avant l’apparition des premiers symptômes. Ce médecin vous conseille de parler du dépistage du cancer de la prostate avec votre médecin généraliste. Un dépistage (examen clinique et dosage du PSA) est possible à partir de 45-50 ans et jusqu’à 75 ans.

Cancer colo-rectal : à surveiller dès 50 ans

Le cancer colo-rectal évolue sans signes avant-coureurs. "Il est donc essentiel de participer au dépistage du cancer colo-rectal" rappelle le Dr Pascal Douek.

Le programme de dépistage organisé du cancer colo-rectal propose un dépistage aux personnes âgées de 50 à 74 ans par un test de recherche de sang occulte dans les selles (test Hemoccult II®) tous les deux ans. Une procédure de dépistage individuel par coloscopie est proposée aux personnes ayant des antécédents personnels ou familiaux de sur-risque de cancer colo-rectal.

Cancer de l’ovaire : une visite par an chez le gynécologue est essentielle

"Le cancer de l’ovaire est longtemps silencieux" informe le Dr Pascal Douek. Les symptômes du cancer de l’ovaire sont peu fréquents et en outre non spécifiques. Ils peuvent donc ne pas vous alerter.

"C’est pourquoi une visite annuelle chez le/la gynécologue est essentielle. Votre médecin peut être alerté par des petits signes qui ne sont pas spécifiques comme des troubles des règles par exemple qui vous paraissent insignifiants à vous et il /elle peut aussi détecter une masse à la palpation et vous envoyer faire une échographie" recommande le Dr Pascal Douek.

Cancer de l’ovaire : une visite par an chez le gynécologue est essentielle© Adobe Stock

Cancer du rein : un diagnostic fait fortuitement

"Le cancer du rein est le modèle de cancer très longtemps silencieux" informe le Dr Pascal Douek. "Son diagnostic est fait le plus souvent de manière fortuite, à l’occasion d’une échographie réalisée pour des raisons gynécologiques ou gastro-intestinales" explique-t-il.

Lorsque la tumeur est visible à l’échographie, c’est un cancer déjà bien installé, parfois métastatique ou à potentiel métastatique.

Cancer du col de l’utérus : un frottis tous les 3 ans jusqu'à 65 ans

Le cancer du col de l’utérus est également un cancer qui reste silencieux pendant longtemps. "D’où l’importance de réaliser des frottis de dépistage" rappelle le Dr Pascal Douek.

Le frottis de dépistage est recommandé tous les 3 ans après deux frottis normaux réalisés à un an d’intervalle chez les femmes de 25 à 65 ans. Cet examen permet de repérer des lésions précancéreuses ou des lésions cancéreuses précoces et de les traiter.

Sources

Remerciements au Dr Pascal Douek, médecin, micronutritionniste, médecin du sport, Auteur de Le grand livre des secrets de la longévité, Editions Leduc.s, mai 2018

Vidéo : Cancers : les 3 symptômes les plus fréquents

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