La lombalgie correspond à des douleurs lombaires situées dans la partie basse de la colonne vertébrale sans que la présence d’une fracture (traumatisme, tassement vertébral), d’une tumeur ou d’une inflammation puisse expliquer leur présence.
Selon l’assurance maladie, 84 % des personnes ont souffert ou souffriront de ce trouble - aussi connu sous le nom de mal de dos ou de lumbago - au cours de leur vie. Il affecte généralement les activités quotidiennes des malades, car certains mouvements, comme s'asseoir, se tenir debout, se pencher et soulever des objets, aggravent les douleurs.
Pour beaucoup, une bonne posture du dos permet de se protéger d’un tour de rein tandis qu’une mauvaise posture va au contraire mettre le dos en péril. Trois chercheurs de l’université Curtin en Australie ont voulu vérifier cette croyance.
Avoir une "bonne" posture n'empêche pas les maux de dos
L’équipe australienne a mené plusieurs expériences pour étudier la relation entre la posture de la colonne vertébrale et les maux de dos. Elle révèle dans un article paru dans The Conversation : "les personnes sans mal de dos, employées dans des travaux manuels depuis plus de cinq ans, étaient plus susceptibles de soulever avec une posture plus voûtée et arrondie (présentée comme "mauvaise", NDLR). En comparaison, les travailleurs manuels souffrant de maux de dos avaient tendance à adopter davantage un squat lift avec un dos plus droit (présenté comme une bonne posture pour le dos, NDLR)".
“En d'autres termes, les personnes souffrant de maux de dos ont tendance à suivre les « bons » conseils de posture, mais les personnes qui ne se soulèvent pas de la « bonne » manière n'ont pas plus de maux de dos”, ajoutent les auteurs Peter O’Sullivan, Leon Straker et Nic Saraceni.
Ainsi pour eux, il n'y a aucune preuve scientifique qu'une seule « bonne posture » puisse prévenir ou réduire les maux de dos. Toutefois, le mouvement est important pour la bonne santé de la colonne vertébrale. "Apprendre à varier et à adopter différentes postures confortables est susceptible d'être plus utile que d'adhérer de manière rigide à une "bonne" posture spécifique", assurent-ils.
Maux de dos : les facteurs de risques selon les chercheurs
Un mal de dos peut être très douloureux. Toutefois dans 9 cas sur 10, elle n’est pas liée à des lésions tissulaires identifiables ou à une pathologie. Le lumbago peut être "comme une entorse liée à des charges maladroites, soudaines, lourdes ou inhabituelles sur notre dos. Cependant, il peut aussi survenir comme un mauvais mal de tête où il n'y a pas de blessure".
Toutefois, les 3 chercheurs ont identifié plusieurs éléments qui rendent certains individus plus vulnérables au tour de rein. Medisite vous les liste en images.
Etre stressé.e
Les personnes stressées sont plus vulnérables aux maux de dos, selon les travaux des chercheurs australiens.
Avoir le moral en berne
Les coups de blues et les déprimes augmentent les risques de souffrir de lombalgie.
Etre fatigué.e
Les gens sont plus susceptibles d'avoir un lumbago lorsque leur santé est compromise par la fatigue.
Avoir eu de mauvaises nuits
Enchainer les mauvaises nuits ou les insomnies augmentent les risques d'avoir un lumbago.
Etre moins actif
Les personnes qui deviennent moins actives ou qui ont une activité physique faible de manière générale, sont plus vulnérables aux maux de dos.
Avoir peur de bouger quand on a mal
Les chercheurs ajoutent que les maux de dos sont également plus susceptibles de persister si le malade commence à s'inquiéter à cause du lumbago et à éviter les mouvements, les activités physiques, le travail ou les sorties personnelles pour protéger son dos.
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