Sommaire
- 1 - "La cure thermale m’a permis d’aimer à nouveau mon corps après mon cancer du sein"
- 2 - "Après mon AVC, la cure m’a aidé à retrouver ma mobilité"
- 3 - "La cure thermale est un bon moyen de se détendre et de reprendre confiance en soi"
- 4 - Dermatite atopique : "Au bout de 3 semaines, j’ai retrouvé une peau toute douce"
Une cure thermale est un traitement curatif qui repose sur les bienfaits de l'eau. Les soins en cure thermale sont réalisés avec de l'eau provenant d'une source naturelle.
Les patients vont suivre les cures dans une station thermale où sont effectués les soins à base d'eau thermale, de boue thermale ou encore de gaz thermal.
L'eau thermale est réputée pour posséder de nombreuses vertus thérapeutiques grâce à sa richesse en minéraux. Ainsi, les cures sont reconnues pour aider à réduire certains maux, mais aussi pour soulager les patients touchés par certaines maladies.
Maladies cardiaques, rhumatisme, maux de dos, affections cutanées, troubles neurologiques, Covid long ou encore cancers… De nombreuses conditions médicales peuvent amener votre médecin à vous prescrire une cure. Elles peuvent même faire l'objet d'une prise en charge par l’assurance maladie.
Comment une cure thermale peut aider ? Qui peut la suivre ? Medisite a réuni les témoignages de 4 patients qui sont parvenus à se sentir mieux grâce à ce traitement curatif. Ils nous décrivent les bienfaits qu’ils ont ressentis.
"La cure thermale m’a permis d’aimer à nouveau mon corps après mon cancer du sein"
J’ai été victime d’un cancer du sein en 2017. Je venais de terminer ma chimiothérapie lorsque mon oncologue m’a recommandé une cure thermale. Je n’étais pas tout de suite partante, dans mon esprit, c’était réservé aux personnes âgées. En réalité, pas du tout !
En complément de mon hormonothérapie -que je suis toujours aujourd’hui- je suis donc partie pour trois semaines de cure thermale pour me remettre physiquement après mon cancer du sein.
Je venais de subir une ablation de mon sein et pour la première fois, je me suis sentie à l’aise. Je me trouvais avec des femmes qui ont traversé la même épreuve que moi. Ce n’est pas facile de se regarder dans une glace après un cancer du sein. Pour une femme, perdre un sein, c’est juste énorme ! À la cure, j’ai pu me mettre en maillot de bain sans me sentir épiée ni jugée.
J’ai eu l’occasion de me faire masser sous les jets d’eau, par des médecins. Puis, j’ai eu des soins avec des kinés. Tout se faisait dans l’eau thermale. Le but était de mieux cicatriser après la mastectomie [une intervention chirurgicale réalisée sous anesthésie générale qui consiste à enlever le sein dans lequel se situe la tumeur dans son intégralité, ndlr]. La cure thermale va faciliter la reconstruction. La peau devient plus souple. Le chirurgien peut mieux travailler.
Au-delà de la cicatrisation, la cure thermale était excellente pour mon bien-être. Aujourd’hui, je conseille à toutes les femmes victimes de cancer du sein d’essayer. On est détendue, tout le monde s’occupe de nous. Après tout ce qu’on a traversé avec la maladie, on a à nouveau l’impression d’exister. J’ai également eu l’occasion d’échanger avec d’autres femmes malades et d’assister à des conférences données par des médecins qui délivraient des conseils pour mieux vivre après un cancer du sein.
J’ai bien ressenti les bienfaits de la cure 6 mois après. J’étais plus détendue, plus sereine. La cure m’a fait du bien physiquement et moralement. Et surtout, elle m’a appris à aimer mon corps et à me le réapproprier.
Isabelle, 59 ans, victime d’un cancer du sein en 2017
J’ai été touché par un accident vasculaire cérébral durant l’été (AVC) 1994. Il s’agit d’un trouble vasculaire cérébral touchant les vaisseaux sanguins chargés d’amener le sang au cerveau. Suite à cela, j’ai perdu ma mobilité et je suis devenu paralysé de tout le côté gauche de mon corps. Je parviens toutefois à marcher seul à l’aide d’une canne. Outre les multiples séances de kinésithérapie, la cure thermale m’a énormément aidé. Depuis plus de 25 ans, je suis chaque année une cure de trois semaines à Lamalou-les-Bains (Chaîne Thermale du Soleil) dans l’Hérault. On me propose des massages, de la gymnastique en piscine et de l’Art thérapie. Le but est de m’aider à améliorer ma mobilité. Les résultats étaient flagrants chaque année. J’avais beaucoup moins de douleurs et surtout, je marchais nettement mieux. La cure portait ses fruits même plusieurs mois après. La cure thermale est aussi l’occasion de favoriser les liens sociaux. J’échangeais énormément avec les autres curistes : et cela me permettait de voir qu’il y avait des patients moins chanceux que moi. Lorsqu’on est victime d’un AVC comme le mien, les interactions sociales sont très importantes. Elles permettent de stimuler l’activité cérébrale mise à mal par la maladie. Auguste, 86 ans, victime d’un AVC en 1994 Je suis touchée par les rhumatismes depuis plusieurs années. Il s’agit d’une atteinte articulaire qui inclut l’arthrose, l'arthrite ou encore l'ostéoporose. Depuis mes 60 ans, mon médecin me prescrit chaque année une cure thermale. Douleurs aux genoux, raideurs, gonflements des articulations… Elles étaient monnaie courante chez moi. La cure m’a proposé des séances en piscine thermale, des douches aux jets massant, des cataplasmes de boue, bains bouillonnants et des massages sous l’eau thermale notamment. Non seulement, la cure m’a aidé à soulager mes douleurs, mais surtout, elle m’a aussi permis de retrouver confiance en moi et de reprendre des activités que j’avais délaissées. La cure thermale était aussi une bonne façon de lutter contre le stress. On se trouve dans un environnement agréable, avec des personnes détendues et du personnel au petit soin ! En dehors des cures thermales, j’ai pratiqué très longtemps des séances de gym et de la marche. J’accorde une grande importance à mon hygiène de vie et c’est ce qui me permet de garder la forme. Céline, 85 ans, sujette aux rhumatismes J’ai eu l’occasion de mener une cure thermale à la Roche Posay. Je souffrais de dermatite atopique. C’est une maladie cutanée prurigineuse (provoquant des démangeaisons) chronique, évoluant par poussées. Elle touche principalement les nourrissons et les enfants, mais peut persister à l'adolescence et à l'âge adulte. Au bout de trois semaines (durée de ma cure), j’ai retrouvé une peau toute douce. Les bienfaits se sont faits immédiatement ressentir. Et longtemps après, ma peau avait gagné un meilleur aspect. Depuis, je fais très attention à ce que je mets sur ma peau : on se lave trop avec des produits du supermarché inadaptés. Mieux vaut se laver à l’eau claire et se limiter à un shampoing par semaine. J’évite désormais les produits qui sentent bon et qui moussent beaucoup. L’eau thermale a des propriétés apaisantes, anti-inflammatoires et cicatrisantes. Ma peau l’a ressenti et s’est mieux portée même plusieurs mois après la cure. Sandrine, 50 ans, touchée par la dermatite atopique "Après mon AVC, la cure m’a aidé à retrouver ma mobilité"
"La cure thermale est un bon moyen de se détendre et de reprendre confiance en soi"
Dermatite atopique : "Au bout de 3 semaines, j’ai retrouvé une peau toute douce"
Sources
Merci à Isabelle, Auguste, Céline et Sandrine pour leurs témoignages
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