Jessica Jacques est une jeune femme de 31 ans. Elle est mariée et a deux enfants quand sa vie bascule. Alors directrice d’une agence d’assurance, elle est en pleine réunion quand elle perd brutalement son champ visuel gauche, l’équilibre, ses mots et la force dans ses jambes. Elle ne le saura que 53 heures après les premiers symptômes, mais elle a été victime d’un AVC (Accident Vasculaire Cérébral) par dissection carotidienne droite. Sans prise en charge, elle est de nouveau victime d’un AVC 12 jours plus tard. Aujourd’hui, elle milite pour une campagne de santé publique contre l'AVC auprès du Ministre de la Santé.
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Reconnaître l’AVCAVC : “J’ai pris conscience que j’ai eu de la chance d’être en vie”
“Lorsque le diagnostic a été établi, je suis tombée des nues. J’ai surtout pris conscience de la chance que j’avais d’être encore en vie et je me suis demandée comment c’était possible que cela me soit arrivée sachant que je n’avais aucun problème de santé” explique Jessica. “Très rapidement, je me suis dit qu’il fallait gérer cette situation et que tout le monde devrait connaître les signes de l’accident vasculaire cérébral afin de mieux l'appréhender.” À partir de ce moment, la jeune femme se renseigne sur cette “attaque cérébrale” et se joint à des groupes de paroles sur les réseaux sociaux : “je me suis rendue compte qu’il y avait énormément de victimes d’AVC, de tous les âges, même des enfants !”
Après 2 AVC, Jessica mène 2 combats de front
“J’ai dû me battre pour me rééduquer, car j’avais de nombreuses séquelles liées à mes deux AVC. Il m’a fallu beaucoup de motivation et d’efforts pour réussir à avancer pas à pas. Je n'avais plus de force, je ne pouvais plus porter mon bébé qui avait 7 mois à l’époque. J’étais très gênée par le bruit et la lumière…” En parallèle de sa rééducation, Jessica décide de créer une pétition "Pour une campagne de santé publique contre l'AVC" #PétitionAVC afin d'améliorer le diagnostic et le suivi des personnes victimes d’AVC, de mieux faire connaître l’AVC auprès du grand public, et notamment de communiquer sur les signes évocateurs. “Pour se rappeler des signes, j’ai un excellent moyen mnémotechnique, “il faut agir VITE, V pour visage affaissé et vue troublée soudainement, I pour inertie des membres, T pour trouble de l’équilibre et/ou de la parole et E, comme Extrême urgence, on fait le 15 sans attendre !” Jessica nous rappelle aussi que l’AVC fait 1 victime toutes les 4 minutes et qu’il est la première cause de handicap en France.
Un phénix pour renaître de ses AVC
Sans le savoir, Jessica s'était fait tatouer un phénix dans le dos quelques mois avant ses deux AVC. Cet oiseau légendaire est connu pour être capable de renaître après s'être consumé dans les flammes. D’ailleurs, il symbolise les cycles de mort et de résurrection. “Aujourd’hui, c’est ma philosophie de vie, on peut toujours rebondir même après une épreuve difficile. D’ailleurs, je conseille aux personnes touchées par l’AVC de ne pas toujours écouter les médecins sur la récupération, car on peut y arriver si on croit en soi et qu’on ne lâche rien. La vie est différente après l’AVC, mais elle est belle. Je suis encore plus heureuse de vivre depuis mes deux accidents.”
https://www.facebook.com/PourUneCampagneDeSantePubliqueContreL.AVC
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