Hygiène intime : dans quels cas faut-il éviter le savon pH neutre ?Istock

L'hygiène intime fait partie intégrante du bien-être général de la femmes, mais aussi de l'homme. Correctement réalisée, elle joue un rôle crucial dans la prévention des infections et le maintien d'une santé reproductive optimale. Toutefois, il n'est pas toujours facile de savoir comment s'y prendre tant les conseils fusent sur la toile. Tout commence par l'utilisation d'un produit de soin adpaté.

Pourquoi l'hygiène intime est-elle importante ?

L'organe reproducteur féminin est une zone délicate et complexe qui nécessite une attention particulière. Il convient donc d'effectuer une toilette intime appropriée, avec un produit de soin adapté. Les parties génitales n'ont pas les mêmes besoins que le reste du corps. Elles nécessitent un soin particulier. Le vagin abrite un écosystème bactérien naturel appelé la flore vaginale. Cette flore est composée de bonnes bactéries qui aident à maintenir un équilibre acido-basique optimal et à prévenir la prolifération de micro-organismes nuisibles.

Une hygiène intime inadéquate peut perturber cet équilibre délicat en facilitant l'apparition d'infections fongiques, bactériennes ou d'autres complications gynécologiques. Les irritations, les odeurs désagréables et les démangeaisons peuvent également résulter d'une hygiène inappropriée.

Ces conseils sont également valable pour l'homme. Il est également concerné par l'hygiène intime.

Quand éviter le savon de pH neutre ?

Savons pH alcalin, neutres ou acides ? Dans certaines situations, la femme devra éviter d’utiliser des savons pH neutre, c’est-à-dire de pH égal à 7, pour sa toilette intime. Il s’agit des cas où la femme souffre de vaginose ou de candidose, autrement dit de mycoses à répétition. En effet, il faudra utiliser des savons légèrement alcalins (pH égal à 8 ou 9), lesquels permettront d’éviter que les champignons ne se multiplient. Car ces derniers prolifèrent tout particulièrement en milieu acide et neutre.

Mycose génitale : une conséquence d'une hygiène intime indaptée

La mycose vaginale, une affection gênante mais courante, peut souvent être apaisée par des approches naturelles. Opter pour des produits bio peut s'avérer bénéfique car ils sont dépourvus de substances chimiques agressives. Car pour rappel, la flore vaginale est fragile et peut facilement être altérée. Les savons surgras, riches en agents hydratants, sont une option douce pour l'hygiène intime, préservant l'équilibre naturel de la flore vaginale.

L'utilisation d'huiles naturelles telles que l'huile de coco ou l'huile d'arbre à thé peut également apporter un soulagement. Ces huiles possèdent des propriétés antifongiques et antibactériennes qui peuvent aider à combattre les infections tout en préservant la délicatesse de la zone intime.

En somme, lorsqu'il s'agit de traiter la mycose vaginale, privilégier des produits bio, opter pour des savons surgras, et intégrer des huiles naturelles dans sa routine d'hygiène peut constituer une approche douce et respectueuse du corps. Toutefois, en cas de persistance des symptômes, il est toujours recommandé de consulter un professionnel santé pour un traitement approprié.

Le traitement de la mycose vaginale repose souvent sur l'utilisation de crèmes, de soins spécifiques, et parfois de gels adaptés. Les crèmes antifongiques sont couramment prescrites sur une courte durée de traitement. Appliquées localement, ces crèmes fournissent un traitement ciblé tout en apaisant les symptômes tels que les démangeaisons et les irritations.

Dans certains cas, l'utilisation de gels peut être recommandée pour une application plus aisée et une absorption rapide des principes actifs. Ces gels antifongiques offrent une solution pratique et efficace pour le traitement des infections vaginales, contribuant à soulager les symptômes rapidement. Il convient toutefois de demander conseil à un professionnel de santé pour savoir quelle crème ou gel employer. Ce type de produit de soin est disponible en pharmacie.

Quelles sont les règles d'une toilette intime bien réalisée ?

Une bonne hygiène intime féminine doit respecter certains principes.

D’une part, il s’agit d’une toilette exclusivement externe (vulve, lèvres, clitoris) et non d’une douche vaginale. En aucun cas le savon et l’eau ne devront être introduits dans le vagin. Les douches vaginales peuvent perturber l'équilibre naturel du vagin. Cette toilette doit être faite 1 à 2 fois par jour au maximum. Enfin, la femme devra bien se sécher ensuite, de l’avant vers l’arrière, avec une serviette en coton.

Par ailleurs, le savon utilisé devra avoir un pH proche de celui de la flore intime, afin de ne pas l’agresser ni la décaper, ce qui pourrait provoquer par la suite des infections de type mycoses. Les spécialistes recommandent donc d’utiliser un savon dont le pH est compris entre 4 et 8. Il faudra ensuite bien le rincer à l’eau claire et bien se sécher. Mieux vaut éviter l'utilisation de savons parfumés ou de gels douches agressifs pour la région génitale.

Une bonne hygiène intime passe également par le changement régulier des protections hygiéniques que vous utilisiez : tampons, serviettes hygiéniques ou des coupes menstruelles.

Porter des sous-vêtements en coton est également conseillé pour favoriser une bonne hygiène intime. Les sous-vêtements en coton permettent à la peau de respirer, réduisant ainsi l'humidité propice à la croissance des bactéries. Évitez les sous-vêtements serrés en matières synthétiques.

Pratiquer une bonne hygiène pendant les rapports sexuels est vivement recommandé. Après les rapports sexuels, il est préconisé d'uriner et de nettoyer la région génitale pour prévenir les infections. L'utilisation de préservatifs peut également réduire le risque de transmission d'infections sexuellement transmissibles (IST).

Ces conseils s'appliquent également pour l'homme.

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