Diabète : les solutions pour retrouver le sommeilIstock
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Le diabète touche plus de 4 millions de personnes en France. Une étude de Roche Diabetes Care France (une entreprise de santé spécialisée dans le diabète) sur 500 personnes diabétiques de type 1 ou de type 2 a voulu connaître l’impact de la maladie sur la santé mentale des patients.

D’après le communiqué, 94 % des personnes interrogées déclarent en effet rencontrer au moins un problème de bien-être (troubles du sommeil ou de l’alimentation, déprime, stress, anxiété), les femmes étant davantage touchéesque les hommes. Toutefois, ce serait aussi le cas dans la population générale, les femmes ayant une plus grande probabilité à développer des troubles anxieux que les hommes.

"L'étude met en évidence que plus d’un tiers des répondants déclare être impacté plusieurs fois par mois par des problèmes de sommeil, de stress ou encore d’anxiété", précise Marie de Bonnières, psychologue clinicienne et autrice du livre "Mieux vivre avec une maladie chronique".

Diabète et troubles du sommeil : un lien bidirectionnel

C’est la problématique la plus rapportée par les patients diabétiques sondés : 44 % d’entre eux déclarent être "souvent ou très souvent impactés par des troubles du sommeil", soit beaucoup plus que pour d’autres problèmes de bien-être (déprime, trouble de l’alimentation, etc.).

"Le lien est bidirectionnel, explique la psychologue. Les troubles du sommeil ont un impact assez fort sur le diabète et sur la glycémie, et certaines études montrent qu’ils pourraient favoriser l’apparition d’un diabète de type 2. D’un autre côté, le diabète influence le sommeil". Dans le détail, les pics d’hypoglycémies que les patients vivent déjà tout au long de leur journée pourraient les réveiller la nuit. De plus, les syndromes d’apnée du sommeil et des jambes sans repos - des picotements et un besoin de mouvement des jambes – touchent souvent les diabétiques, ce qui impacte leur sommeil.

La maladie est plus invalidante pour un diabétique de type 1

Les diabétiques de type 1 sont plus impactés que les diabétiques de type 2 sur les troubles du sommeil. D’après la Fédération Française des Diabétiques, des troubles de la régulation glycémique, comme des hypoglycémies nocturnes, sont fréquentes chez les patients du premier type. Les changements rapides de niveau de glucose pendant la nuit peuvent provoquer des réveils nocturnes, facteurs d'insomnie.

Du fait entre autres de l’injection d’insuline, la maladie est plus invalidante pour un diabétique de type 1 (ou pour un diabétique de type 2 sous injection d’insuline, par rapport à un traitement oral), dans toutes les sphères de sa vie quotidienne. Cela génère une anxiété qui est beaucoup moins présente que chez les patients traités par un hypoglycémiant.

Troubles du sommeil : comment s’en sortir ?

Vers qui se tourner dès lors si on est diabétique et que l’on souffre de troubles du sommeil ? "Si l’aspect psychologique est une composante très importante de la qualité du sommeil, mon premier conseil est d’aller voir un médecin pour comprendre si ce problème ne résulterait pas par exemple d’un diabète non équilibré", explique Marie de Bonnières.

Si la cause physique est partiellement écartée, on peut regarder du côté "psychique" : Est-ce qu’il y a de l’anxiété, de la dépression ou d’autres sujets de préoccupation que la maladie ?

Il existe des moyens d’action pour contrecarrer ces troubles. "Des conseils d’hygiène de vie peuvent être donnés à tout le monde", selon la psychologue. En effet, l’alimentation peut impacter la qualité du sommeil : le soir, il faudra veiller à bien équilibrer les repas et éviter l’alcool, le café et le thé, des excitants.

Se questionner sur ses habitudes autour du sommeil

"Une activité physique adaptée, selon sa condition, est également conseillée si on a des troubles du sommeil", rappelle Marie de Bonnières.

Elle précise qu’il est aussi important de connaître ses habitudes de sommeil (heure du coucher, temps de sommeil) et de se questionner. Si je n’ai pas bien dormi cette nuit, est-ce un bruit dans la rue ou un cauchemar, potentiel signe d’anxiété, qui m’a réveillé ? On peut aussi tenir un "cahier de sommeil" (sur une semaine ou plus), dans lequel on va renseigner toutes ces données autour du sommeil. "Cela permet de voir très concrètement ce qui peut être facteur de troubles du sommeil", précise la psychologue.

Et si toutes ces pistes ne sont pas suffisantes, on peut essayer en dernier recours la méditation ou les huiles essentielles relaxantes.

Sources

Merci à Marie de Bonnières, psychologue clinicienne, et à Roche Diabetes Care France

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