Sommaire
- Qu'est-ce que l’asthme allergique ?
- Cette réaction allergique est-elle fréquente ?
- Quels sont les symptômes de l’asthme allergique ?
- Quelles sont les causes ?
- Quels sont les facteurs de risques ?
- Quelles sont les personnes à risque ?
- Quelle est la durée d'une crise ?
- Est-ce une affection contagieuse ?
- Qui, quand consulter en cas de symptômes ?
- Quelles sont les complications à craindre ?
- Les examens et analyses
- Quels sont les traitements de l'asthme allergique ?
- Comment prévenir la maladie ?
- Sites d’informations et associations
Qu'est-ce que l’asthme allergique ?
Une allergie est une réaction excessive du système immunitaire face à un composant normalement inoffensif de l'environnement, appelé « allergène ».
L'asthme est une maladie inflammatoire chronique des bronches qui se manifeste par des crises d’essoufflement, des difficultés à respirer de façon permanente, une toux et une respiration sifflante.
L’asthme allergique, est une forme d’asthme dont les crises sont déclenchées par un agent allergène présent dans l’environnement.
Cette réaction allergique est-elle fréquente ?
En France, la fréquence actuelle de l’asthme varie avec l'âge. L’asthme touche :
- De 6 à 9 % des enfants en école primaire ;
- 15 % des 13-14 ans ;
- 5 % des adultes.
Sept à 10 % des personnes déclarent avoir souffert d’asthme au cours de leur vie, c'est l’une des maladies chroniques les plus fréquentes en France.
L’asthme allergique se manifeste généralement tôt dans l’enfance, il s’agit même de la forme la plus fréquente d’asthme chez le jeune (80 %). Chez l’adulte, il représente la moitié des cas d’asthme.
Quels sont les symptômes de l’asthme allergique ?
L’asthme allergique se manifeste par des crises d’asthme qui se caractérisent par :
- Des difficultés à respirer profondément : dyspnée ;
- Une respiration qui devient sifflante à l’expiration ;
- La fréquence respiratoire qui se modifie : augmente chez l’enfant et diminue chez l’adulte ;
- Une toux sèche, fatigante et une sensation d’oppression au niveau de la cage thoracique ;
- Une crise d’essoufflement aiguë à l’effort.
En dehors des crises, l’asthme allergique existe sous forme chronique et se déclare par une toux sèche constante. Les personnes touchées éprouvent également des difficultés respiratoires à l’effort.
L’intensité des symptômes de l’asthme peut être très variable, allant d’une simple gêne à une véritable sensation d’étouffement.
Les marques de l’asthme peuvent survenir à n’importe quel moment de la journée. Elles surviennent surtout en pleine nuit ou au petit matin : difficulté à respirer au réveil ou à cause de la toux.
Quelles sont les causes ?
La proximité face aux allergènes ne suffit pas à déclencher un asthme allergique. Les causes de l'asthme allergique sont doubles : une prédisposition de cette maladie par un terrain génétique à l'allergie et un environnement défavorable comme l’exposition aux pollens, aux acariens, les squames les poils d’animaux, les blattes et les moisissures… C’est la réunion des deux qui encouragent la maladie. Cependant, les acariens sont les allergènes les plus probables à provoquer un asthme allergique, suivis des poils de chats, des pollens, des moisissures et des poils de chiens.
Photo : acariens
Quels sont les facteurs de risques ?
Dans le cas de l’asthme allergique les facteurs sont avant tout des allergènes. La pollution atmosphérique ou le tabagisme sont d’autres facteurs environnementaux qui peuvent favoriser son apparition ou aggraver les signes d’allergie.
Quelles sont les personnes à risque ?
L’asthme allergique peut être déclenché ou aggravé par d’autres facteurs allergiques tels que le rhume, la grippe, la pollution, la fumée de cigarette, les parfums, les solvants, l’air froid, ou la pratique d’un sport.
Les personnes victimes de troubles du sommeil pourraient être à risque
À travers une récente étude publiée au sein des Annals of Allergy, Asthma & Immunology, des scientifiques ont établi un lien entre les troubles du sommeil et les crises d'asthme. Dormir trop ou au contraire pas assez serait propice aux crises chez les adultes.
Des chercheurs de la School of Nursing de l'Université de Pittsburgh ont utilisé les données de la National Health and Nutrition Examination Survey pour réaliser leur enquête. Parmi l'ensemble des patients répondants, 25,9% dormaient cinq heures ou moins, 65,9% dormaient de six à huit heures et 8,2% dormaient neuf heures par nuit, voire plus. "Par rapport aux dormeurs normaux, une proportion plus élevée de dormeurs courts et longs a déclaré avoir eu une crise d'asthme au cours de la dernière année", notent les chercheurs.
Cette étude "prévient également que des conséquences peuvent être attendues lorsque les habitudes de sommeil sont chroniquement inadéquates", soulève Gailen D. Marshall, MD, Ph.D., rédacteur en chef des Annals of Allergy, Asthma & Immunology. En clair, les troubles du sommeil ne sont pas sans conséquence pour la santé. Mais avant cette étude, nous ignorions qu'ils pouvaient éventuellement être liés à l'asthme.
Quelle est la durée d'une crise ?
Les crises d'asthme allergique ont une durée et une intensité variables allant de plusieurs minutes, à quelques heures, mais une fois la crise passée, la respiration redevient normale.
Est-ce une affection contagieuse ?
L'asthme allergique n'est pas contagieux, en revanche on retrouve une prédisposition familiale à la survenue d'un asthme, sa transmission des parents à leurs enfants n'est pas systématique.
Qui, quand consulter en cas de symptômes ?
Un médecin ou un allergologue peut renseigner les personnes atteintes d’asthme allergique. Il est recommandé d’appeler les urgences en cas de crise non contrôlée.
Quelles sont les complications à craindre ?
Malgré la prise répétée d’un traitement de crise, lorsqu’elle dure plusieurs heures voire plusieurs jours, on parle d’exacerbation.
L’arrêt du traitement par corticoïdes inhalés, une infection virale, l’exposition massive à un allergène ou le tabagisme peuvent accroitre l’arrivée de l’exacerbation.
Les examens et analyses
Il est essentiel de poser le plut tôt possible le diagnostic d’asthme allergique et d’identifier le facteur déclenchant par des tests cutanés ou prick-test.
Photo : Test Allergiques sur la peau
CC Wolfgang Ihloff — Travail personnel Licence : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/
Quels sont les traitements de l'asthme allergique ?
Une désensibilisation aux allergènes est envisagée lorsqu'elle est possible :
Lorsque les allergènes en cause ne sont pas trop nombreux, il est possible d'habituer progressivement l’organisme à la présence de l’allergène. Il s’agit de déposer régulièrement un extrait de l’allergène sous la langue (méthode sublinguale, désormais plus utilisée que les injections). Pour être efficace, elle doit se prolonger sur une période d'environ trois ans.
Un traitement à base de médicaments :
Certains types d’asthme allergique sévère (classés comme éosinophiliques), ne sont pas contrôlés par les traitements habituels. Dans ce cas, un traitement à base de biomédicaments qui sont des anticorps spécifiques (olimazumab, mépolizumab ou benralizumab) peut être prescrit. Ce traitement permet de bloquer la réaction allergique ce qui améliore le contrôle de l'asthme. Ces médicaments sont injectés par voie sous cutanée, et le traitement doit être suivi par un médecin spécialiste hospitalier.
Un traitement médicamenteux est-il nécessaire ?
Réponse du Dr Anne-Christine Della Valle, médecin généraliste :
"Un traitement médicament reste nécessaire cas de crise notamment : un spray de bronchodilatateurs qui va élargir les bronches et permettre à nouveau le passage de l'air peut être utilisé."
En cas d'asthme persistant, les corticoïdes inhalés (spray ou poudre sèche) et les bronchodilatateurs de longue durée d'action sont une aide précieuse
Le docteur Anne-Christine Della Valle précise : "au-delà des traitements, bien connaître sa maladie permet d'en réduire les inconvénients."
Comment prévenir la maladie ?
Le meilleur moyen de prévenir l’asthme allergique est d’éviter de s’exposer aux allergènes en cause :
- Enlever les moquettes, véritables nids à acariens ;
- Aérer régulièrement l’intérieur de son domicile ;
- Éviter la présence d'animaux à la maison ;
- Nettoyage intensif contre les acariens.
Sites d’informations et associations
Site de l'Assurance maladie
Revue Médicale Suisse