C’est officiel : vous êtes décidé. Vous venez tout juste de choisir votre photo et de remplir votre profil. Il faut dire que l’envie de vous inscrire sur un site de rencontre vous taraudait depuis un moment. Désormais, vous avez passé le cap et c’est tant mieux !
"Les sites de rencontres et applis présentent de nombreux avantages. Ils permettent à des gens isolés de se rencontrer. Ils aident aussi celles et ceux qui ne sont pas ou plus dans la séduction", estime Sébastien Garnero, docteur en psychologie, psychothérapeute, hypnothérapeute et sexologue.
Ce n’est pas un hasard si les sites de rencontres font de plus en plus d’adeptes. Et les retraités ne sont pas en reste : à l’heure où la France compte 9 millions de célibataires de plus 50 ans, les séniors sont 54,5% à espérer qu’Internet les aider à trouver l’amour et 10,8 % d’entre eux ont déjà vécu une belle histoire grâce au web (sondage Terre des Seniors, février 2021).
"Mais n’oublions pas les fondamentaux, pour autant, tempère notre expert. De 30 à 60 ans, le travail reste souvent la principale « agence matrimoniale ». Après 60 ans, les activités sportives, culturelles ou associatives sont autant d’endroits où les gens se rencontrent".
En outre, il faut aussi garder en tête que les sites de rencontres ont aussi leur part d’ombre. Une étude antérieure menée par l’Université du Wisconsin-Madison avait démontré que 80 % des personnes ont déjà menti en complétant leur profil en ligne. Comment les décrypter ? Quels sont les profils à contourner ? Avec Sébastien Garnero, nous avons identifié 15 profils dont il faut se méfier sur Internet. Aperçu dans notre diaporama.
Couple : pourquoi les séparations ont doublé chez les plus de 50 ans
À l’heure actuelle, de nombreux nouveaux couples se forment après 50 ans. "Parce que les gens divorcent, que les enfants sont partis, ou que les enjeux professionnels sont moins forts, c’est en effet l’âge de la seconde jeunesse", décrypte le sexologue. Ce n’est pas un hasard si les sites de rencontres qui leur sont dédiées se multiplient (Disons Demain, Once Again, Elite Rencontre Senior…).
C’est un fait qui n’est plus à prouver : le nombre de séparations chez les plus de 50 ans a doublé en dix ans. Et contre toute attente, dans 60 % des cas, c’est la femme qui est l’origine de cette démarche. Pour beaucoup d’entre elle, c’est alors le début d’une nouvelle vie et de nouvelles relations amoureuses. Car désormais, les opportunités de rencontres se multiplient et l’ouverture sociale est plus importante qu’avant.
"On assiste à une augmentation significative du nombre de retraités en bonne santé, argumente Sébastien Garnero. Étant en meilleure santé, les retraités ont une énergie supplémentaire si l’on compare à leurs ancêtres. Cette vitalité incite davantage à vivre pour soi et permet aussi de faire des rencontres, ce qui n’était pas le cas à l’époque. On peut également mentionner l’autonomie financière des deux membres du couple comme facteurs de rupture. Cette autonomie donne le courage aux deux partenaires de partir s'ils ne sont plus heureux".
Faites défiler notre diaporama pour découvrir les profils à fuir sur les sites de rencontres. "Bien entendu les profils peuvent être appliqués aux hommes comme aux femmes", précise Sébastien Garnero.
Le profil narcissique
Il s’intéresse à l’autre voire l’exploite ou l’utilise essentiellement pour se valoriser, décrit Sébastien Garnero. Il a un ego démesuré, un besoin excessif d’être admiré physiquement et psychiquement, il pense d’ailleurs posséder parfois des qualités spéciales. Il est souvent méprisant envers les autres, ne supporte aucune remarque, n’aime que lui et se sert de l’autre uniquement comme miroir narcissique de lui-même ».
Celui qui vous dit qu’il ne peut plus vivre sans vous
Sébastien Garnero parle d’un profil hyper dépendant affectif émotionnel. « Il montre une trop forte dépendance affective et personnelle à l’autre. Il a constamment peur d’être abandonné alors que vous venez à peine d’échanger ou de vous rencontrer. Il ne supporte aucune rupture de communication (tel; sms...) et devient vite très envahissant. Si vous décidez d’aller plus loin avec ce type de personne, sachez qu’elle vous demandera toujours plus de signes d’amour. La vie deviendra vite étouffante ».
Concrètement, si votre correspondant vous dit « je t’aime » au bout d’une semaine, posez-vous des questions.
La victime de la vie, des autres...
« Non seulement tout va mal pour la victime, mais en plus, c’est toujours la faute des autres. Elle utilise les gens autour d’elle pour se plaindre de tout ; la plainte est son leitmotiv. Attention, ce genre de personne consomme beaucoup de temps et génère de l’énergie négative », met en garde notre psychothérapeute.
Celui qui a un avis sur tout
« Il pense connaître la vérité sur toutes choses, et sera volontiers moralisateur. Il émet des jugements permanents, positifs ou négatifs. Aucun appel n’est possible. C’est un type de personne qui manque de tact et d’empathie. Fuyez ce genre de profil jugeant, qui pense tout savoir sur tout », conseille Sébastien Garnero.
Le profil égocentrique
« Aussi connu sous le nom d’égoïste, il devient parfois même narcissique. C’est un genre de personne toxique qui ne pense qu’à elle, identifie le spécialiste. Ce profil est relativement facile à détecter ; l’égocentrique ramène tout à lui. Même s’il pense avoir de l’empathie pour l’autre, ce n’est en réalité qu’une une façade ».
Le possessif
Il vous assaille de questions ? Il vous fait une scène si vous ne lui répondez pas dans l’heure ? Vous avez là affaire à quelqu’un qui aime dominer et qui n’est pas porté sur le consentement.
« Il passera son temps et son énergie à contrôler, épier, vérifier vos moindres faits et gestes. Il voudra tout savoir sur vous. Le contrôleur peut se montrer jaloux, possessif, et son mode de communication relève de l’interrogatoire. Le contrôle peut être dû à une personnalité dominante, ou au contraire, à une forme de dépendance. Dans tous les cas, si vous vivez avec une personne ayant ce comportement, vous finirez par perdre toute liberté et une partie de votre propre personnalité », alerte notre expert.
Celui qui complique tout
« Il a une façon de comprendre la vie que personne d’autre que lui ne peut comprendre. Il complique tout, même les choses les plus simples. La vie devient un problème quasi permanent, un casse-tête, où rien ne peut se faire sans tergiversation perpétuelle », décrit le psychothérapeute. A fuir.
L’immature
« Une personne immature n’a pas accès aux responsabilités. Un jour, il semble être une personne très raisonnable, et un autre, il se comporte sur un mode infantile, immature, fantaisiste, ne prend aucune décision et recherche une relation parent/enfant », identifie Sébastien Ganero.
Celui qui critique tout
« Au moins, le juge dit parfois quelque chose de positif. Or, ce profil n’est jamais content de rien. Il passe son temps à déverser ses critiques quasi quotidiennes sur l’autre, centre son propos exclusivement sur ce qu’il n’aime pas. Il y a toujours quelque chose à redire, et en particulier sur ce qui ne va pas. Et bien sûr, il ne se contente pas de critiquer les personnes ou les situations extérieures à la relation. Si vous vivez avec ce type de personne, vous deviendrez l’épicentre de sa négativité et de ses remarques », prévient le spécialiste.
Le pessimiste
« Un genre de personne qui ne perçoit que plus le négatif dans la vie. Les profils pessimistes voient la vie au travers d’un prisme essentiellement négatif. Ils ne blâment pas nécessairement leur partenaire ou qui que ce soit, ne se plaignent pas particulièrement mais sont constamment pris par une forme d’auto dépréciation permanente », décrypte Sébastien Garnero.
Le mythomane
Il esquive toujours votre rencontre et trouve toujours des excuses imparables ? N’attendez rien de ce profil et demandez vous si cette personne est celle qu’elle prétend être.
« Le menteur est une personnalité relativement toxique et dangereuse pour les autres, car il crée une forme de déconnection avec la réalité de la situation. Il vous berce d’illusion, d’espoir et de rêves qui vous font miroiter tout ce qu’il n’est pas. Les menteurs sont des gens toxiques qui ne sont malheureusement pas toujours aisé à détecter de prime abord. Mais lors de la découverte de la réalité des mensonges ou du personnage d’emprunt, le choc sera brutal », souligne le psychothérapeute.
Celui qui n’est jamais disponible
Il a beau paraître charmant, ce père divorcé disponible un weekend sur deux ne cherche en réalité pas l’amour, mais une conquête en garde alternée. Vous risquez de vous exposer à de grandes désillusions.
Attention à ne pas vous méprendre : "pour certains il s’agit d’une transition et ils seront parfois des bons candidats pour refaire leur vie avec un nouveau partenaire....s'ils savent se rendre disponibles évidemment", explique Sébastien Garnero.
La commère
« Il ne s’intéresse à la vie des autres que pour colporter des rumeurs, des ragots. Il aime diffuser des informations négatives sur les autres d’une façon générale. Cet intérêt à colporter des ragots lui permet de se valoriser, et d’éviter une confrontation avec lui-même », alerte Sébastien Garnero.
L’envieux
« La personne n’est jamais satisfaite de ce qu’elle possède. Elle est obnubilée par les autres qui sont mieux lotis. En réalité, l’envieux veut que les autres l’envient. C’est sa manière de renforcer son estime de soi », estime le psy.
Le manipulateur ou pervers narcissique
« Il s’agit d’une personne avec une certaine intelligence émotionnelle qui comprend parfaitement les faiblesses des autres et sait appuyer où cela fait mal. Elle manipule l’autre consciemment, et y prend un véritable plaisir. Il fait culpabiliser en se faisant passer pour la victime alors que c’est lui le bourreau. Beau parleur, expert dans l’art de la manipulation, du mensonge, de la séduction, véritable caméléon, et comédien né. Son but : après avoir séduit la personne, il va exercer son emprise et la détruire psychiquement à petit feu. C’est probablement le genre de profil le plus toxique psychiquement, car peu détectable au tout début de la rencontre et difficile de se défaire de son emprise », alerte Sébastien Garnero.
Merci à Sébastien Garnero, DR Psychologie, Psychothérapeute, Hypnothérapeute, Sexologue clinicien
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